Comment poursuivre ses missions et les adapter dans un contexte de réduction drastique de la ressource publique ? C’est l’équation que doit résoudre la CCI du Morbihan à l’instar de ses pairs. Pierre Montel, son président, précise qu’après « six années de ponctions répétées, l’impôt annuel de la CCI était de l’ordre de 9,5 M€ en 2012 et qu’il pourrait chuter à 2,5 M€ en 2022. » De quoi pousser la Chambre à facturer certains services. La coopération est aussi de mise avec une offre nationale unifiée mais aussi des rapprochements bretons. « Mais une fois cela posé, ce n’est pas toujours si simple, chaque CCI ayant pris ses habitudes avec un poids renforcé des CCI métropolitaines. » Et c’est avec la CCI 22 que les Morbihannais ont ouvert des chantiers communs. Dans cette période de rigueur, pas question pour autant de baisser les bras. « J’ai été frappé par l’engagement que j’ai ressenti chez les membres du bureau et de la direction », confie Pierre Montel. Côté projets, la CCI va animer la pépinière d’AQTA (pays d’Auray - Quiberon), elle sera partenaire d’une étude avec l’agglomération de Vannes pour la restructuration du parc Chorus. Une réponse à l’appel à candidature pour la délégation de service publique pour le port de commerce de Lorient devrait être apportée par la CCI, actuel gestionnaire. Mais, cet engagement sera avec « une vision partenariale ». Public, privé, tout semble possible.
Face à la baisse de la ressource publique, la CCI du Morbihan revoit ses missions notamment en facturant certaines prestations et en misant sur les coopérations ainsi que sur les partenariats au sens large.
