Je dévore ma Bretagne vise une levée de fonds de 300 000 euros
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Je dévore ma Bretagne vise une levée de fonds de 300 000 euros

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« Ici, on travaille dans la Silicon Blavet ! » Derrière ce trait d'humour, le travail acharné du graphiste et publicitaire Ollivier Fouchard (Je dévore ma Bretagne) paie. En avance sur son plan de développement, la start-up prévoit de lever environ 300 000 euros cette année. Elle a déjà investi dans une boutique à Pont-Aven et une machine à impression numérique.

— Photo : @ Je dévore ma Bretagne

Créée il y a trois ans, la société Je dévore ma Bretagne développe un concept original de marque territoire. Elle décline autour d’un graphisme épuré, imbriquant un requin et une carte détourée de la Bretagne, une gamme de visuels pour le textile (70 % de son activité) et les accessoires (30 %). Ollivier Fouchard a rapidement séduit des marques qui correspondent à ses valeurs (made in France, ancrage régional fort, qualité) telles que Guy Cotten, Saint-James, Royal Mer, Sessile, Rivalin…

« J’ai créé toute l’iconographie de la marque Je dévore ma Bretagne et de nombreux articles pendant cinq ans en tant qu'auteur, avant de tester une boutique éphémère à Lorient. L’expérience s’est avérée concluante et j’ai ouvert une boutique à Pont-Aven », raconte Ollivier Fouchard. Mais la boutique n’est pas une finalité en soi : le Lorientais a élargi sa palette en investissant dans une machine à impression numérique. « En janvier 2020, je suis également devenu imprimeur. » Je dévore ma Bretagne développe donc, en boutique, ses propres produits et commercialise aussi ceux de ses clients. Les marques y trouvent leur compte : « Le concept est porteur, dynamisant, bien identifiable. Toute marque a besoin d’oxygène pour se relancer sur les réseaux sociaux. C’est un "plus" visuel et à fort capital sympathie. On note un fort intérêt des ados, le requin leur plaît. »

"Ici, on travaille dans la Silicone Blavet !"

En mode start-up, Ollivier Fouchard s’est entouré de deux associés. Frappé par le confinement, il a tout de suite rebondi : « Au bout d’une semaine, je suis entré en contact, le même jour, avec un ami transporteur et Royal Mer qui cherchait à lancer des masques. Nous avons collaboré et vendu 12 000 unités en quelques mois. C’était rassurant, poursuit le créateur, publicitaire de formation, qui crée de là une gamme sanitaire avec pochette, spray virucide… Impactée par le deuxième confinement, la boutique a donné de bons résultats en décembre. « Surtout, nous nous rendons compte que nous sous-exploitons l’e-commerce. Et la marque a été lancée sans référencement naturel… » Le chiffre d’affaires est d’ailleurs en avance sur le prévisionnel à 270 000 euros après 155 000 euros la première année (pour 120 000 attendus) à septembre 2020. Ollivier Fouchard a recruté un webmaster du centre ouest Morbihan et un commercial vannetais indépendants : « J’aime à dire qu’on travaille dans la Silicone Blavet ! »

Un projet de levée de fonds à 300 000 euros

La start-up cherche à grandir : « J’ai longtemps été réfractaire à une levée de fonds, ma priorité était la constitution d’une équipe au diapason. L’objectif cette année est de faire grandir Je dévore ma Bretagne car je touche du doigt les limites de la petite entreprise : il me manque encore des compétences. La clientèle répond présent sans marketing ni e-commerce. » Ollivier Fouchard s’apprête à étudier toutes les opportunités pour lever autour de 300 000 euros. « Or ce n’est pas mon domaine. Je souhaite trouver un partenaire ou une plateforme purement business mais totalement de confiance, et bienveillant. Je n’ai pas envie d’être mangé par un requin, je préfère les dessiner ! »

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