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Fusions, acquisitions et levées de fonds à profusion
Morbihan # Conjoncture

Fusions, acquisitions et levées de fonds à profusion

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La vie des entreprises morbihannaises n'est pas un long fleuve tranquille depuis cet été. Rachats, rapprochements et ouvertures de capital ont rythmé ces dernières semaines ; une tendance qui se poursuit. Que faut-il retenir de ces évolutions ?

— Photo : Le Journal des Entreprises

Tel un feuilleton, l'été économique morbihannais aura connu une effervescence et des rebondissements sans précédent. Le tempo a été imposé par les poids-lourds locaux : les dernières avancées de la fusion de Triskalia et d'Aucy, la reprise de Sabon par le groupe Rocher mais le coup de tonnerre sera venu de Neovia. Cette entreprise habituée des opérations de croissance externe est … cette fois rachetée. Acher Daniels Midland (ADM), géant américain du négoce de céréales et de matières premières, va prendre le contrôle de la seconde entreprise du département.

Forcément, cela n'a pas laissé de marbre l'écosystème local qui, quasi unanimement, a fait état de sa surprise lors de cette annonce. Puis est venu le temps des questions sur l'avenir de ce groupe à la forte valeur ajoutée, à la culture poussée de l'innovation et au sens de l'engagement connu sur le territoire. Plus précisément, la question du maintien du siège social et de la prise de décisions en local se posent nécessairement. Les premières orientations impulsées par ADM seront donc scrutées de près.

A quelques encablures de Neovia, Socomore et BCF ont aussi rebattu les cartes. Avec une levée de fonds de plus de 53 millions d'euros, le vannetais Socomore s'ouvre de nouvelles perspectives pour investir et effectuer de la croissance externe. Même chose pour BCF qui dope sa capacité financière pour innover et accélérer à l'international. La rentrée des classes n'avait pas encore sonné que La Trinitaine a ouvert l'appétit des Pâtisseries Gourmandes (groupe Roullier) qui reprend son outil de production dans lequel il investira. La famille Petit, fondatrice de la biscuiterie, se recentre sur l'activité de distribution. La recette demeure donc bretonne. Plus petit mais néanmoins emblématique, le fabricant de vêtements marins Le Minor a séduit de jeunes entrepreneurs parisiens, qui après avoir remis au goût du jour le nœud papillon, ont craqué pour la marinière. En cette rentrée, les lignes bougent dans les entreprises morbihannaises. Espérons toutefois que les rayures ne soient pas trop nombreuses.

Ce billet a été publié dans Le Journal des Entreprises édition Morbihan n°374, septembre 2018.

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