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Entreprise positive : C'est possible et ils le prouvent
Lorient # Événementiel

Entreprise positive : C'est possible et ils le prouvent

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Loin du Cac 40, les entreprises locales souhaitent mieux faire connaître leur quotidien. À Lorient, 800 personnes ont découvert ces sociétés et leurs initiatives.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Affluence record au Palais des congrès de Lorient. Plus de 800 personnes ont voulu en savoir beaucoup plus sur l'entreprise positive. Pour répondre à leurs interrogations, quatre réseaux (Printemps de l'entreprise, Réseau Entreprendre Bretagne, CJD et l'UE-Medef du Morbihan) ont mis les petits plats dans les grands. Et pourtant il y avait concurrence le soir même sur l'agenda des Lorientais. « Si vous êtes là c'est que vous n'assistez pas au café de la Marine avec Jean-Pierre Dick, que vous n'êtes pas allés claquer deux bises à Christian Talgorn à l'occasion de son départ de la présidence du Crédit agricole, pas plus que vous n'êtes à la soirée Stars 80 avec Jean-Pierre Mader et Jeanne Mas. Non, contre toute attente, vous avez choisi l'entreprise positive. Cela pose question. », commente avec humour Philippe Rouaut, dirigeant lorientais et animateur de la soirée. Premiers en scène : des graines d'entrepreneurs ont pitché leurs initiatives devant leurs aînés. avant l'intervention de l'économiste Nicolas Bouzou. « Du monde va mieux que vous le pensez », à la possibilité de régler « la problématique du chômage en trois-quatre ans par des mesures si c'est une demande publique », en passant par sa vision de l'entreprise positive qui est notamment « celle qui innove est celle qui sait pourquoi elle innove », ses propos ont parfois détonné.

Qui sont ces entreprises positives morbihannaises ?

De la macro-économie, la salle est passée à la pratique locale. Trois entrepreneurs régionaux ont livré leurs expériences. Pour Karen Davin, étudiante, l'aventure de l'entreprise a débuté par l'entrepreneuriat étudiant, un statut encore peu connu. « Cette expérience est riche de contacts, de travail collaboratif. C'est aussi des leçons : celle de se choisir un leader et de mettre en place des liens de subordinations. » Changement d'univers avec Maud Denis et autre vision partagée de l'entreprise positive. La dirigeante du restaurant Le Celtic à Larmor-Plage oeuvre auprès de jeunes pour leur offrir une voie professionnelle. Dans les rangs de son équipe composée de quinze salariés, des jeunes qui découvrent la restauration. « Ils intègrent une équipe dynamique, ils se responsabilisent. Et ça marche, nous les accompagnons jusqu'à leur prise d'autonomie. » Autre intervenant, autre univers et particularismes. Christophe Nicéron est à la tête de Carabreizh et de la Bien Nommée qui comptent au total 35 salariés. La première est connue pour ses gâteaux et l'autre pour ses caramels salés. L'une est située à Belle-Ile et l'autre à Landévant. « Je suis à Belle-Ile une fois par semaine. Il ne faut pas imaginer une entreprise sur une île comme une contrainte. Elle implique d'être très organisés et nous le sommes parfois moins à Landévant. Au niveau du management, quand je suis sur le continent, les choses se solutionnent sans moi. » L'entreprise positive peut aussi être une entreprise libérée. C'est la démonstration qu'en a faite l'universitaire Isaac Getz. « Il existe plus d'une centaine d'entreprises libérées en France. » Et pour rassurer ou convaincre les patrons dans la salle, le professeur Getz place un postulat à la démarche : « le patron est celui qui peut modifier l'entreprise. » Et de conclure en glissant un dernier conseil aux chefs d'entreprises présents, celui consiste en une seule question à poser à leurs salariés : « De quoi avez-vous besoin pour donner le meilleur de vous-mêmes ? »

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