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En Morbihan, l’investissement privé fait de la résistance
Morbihan # Investissement

En Morbihan, l’investissement privé fait de la résistance

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L'investissement des entreprises reste bien orienté en Morbihan. Le ralentissement du commerce mondial n'a pas découragé de nombreuses ETI et PME qui modernisent ou agrandissent leurs outils de production.

— Photo : Le Journal des Entreprises

L’investissement privé ne faiblit pas en Morbihan. Ces derniers mois, plusieurs ETI ont annoncé des plans pluriannuels de grande ampleur : doublement des investissements à 30 millions d’euros pour Naval Group Lorient, nouveau train de 44 millions d’euros chez Ardo (légumes surgelés à Gourin)… Les PME affichent aussi leur confiance : siège en propre pour Thalos (instrumentation télécom dans le naval), énième extension pour Bernétic (étiquettes pour l’agroalimentaire et l’industrie) et Écodis (distribution de produits écologiques), réorganisation du siège chez Atlantic Nature (compléments alimentaires)… Citons aussi LDC, Écofeutre, Le Minor à moyen terme… Les nuages annoncés sur le commerce mondial n’ont pas touché le site Michelin Vannes, qui a notablement modernisé son outil de production : Jean-Paul Chiocchetti, directeur de Michelin France, a assuré mi-octobre qu’il n’y aurait pas de nouvelles fermetures d’usines en France « dans les trois à cinq ans », une semaine après avoir annoncé la fermeture des sites de La Roche-sur-Yon et de Bamberg, en Allemagne. Rares ombres au tableau : le report sine die du projet d’unité de production biomasse CHO Power Locminé, prévu dans le cadre du plan de continuation du groupe Europlasma (dont les difficultés sont plus financières et techniques que commerciales). Et les interrogations concernant la deuxième phase de réorganisation des Aciéries de Ploërmel, initialement envisagée en 2019, dont une partie de l’activité a déjà été transférée dans la zone de la Lande du Moulin. Le ralentissement des échanges mondiaux a donc peu affecté l’économie locale.

Et si les statistiques relativisent le poids de l’international dans l’économie morbihannaise, il ne faut pas perdre de vue que nombre d’exportateurs locaux font transiter les marchandises par Le Havre et Nantes. Or, les exportations sont comptabilisées au point de sortie du territoire. En réalité, les entreprises locales, agroalimentaires comme industrielles, sont actives sur les marchés étrangers. Et en meilleure santé qu’à la veille de la dernière crise il y a dix ans.

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