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Ecosol : "Notre légumerie bio devra être à l'équilibre financier"
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Fabrice Rivaille coordinateur d’Ecosol au sein du club d’entreprises du pays de Vannes "Notre légumerie bio devra être à l'équilibre financier"

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Le club d’entreprises du pays de Vannes et sa commission Ecosol planchent actuellement sur l’ouverture d’une légumerie bio pour livrer les cantines scolaires et restaurants de Vannes. Le projet pourrait s’étendre à la valorisation de bio-déchets en compost.

Fabrice Rivaille, membre du club d’entreprises du pays de Vannes, mobilise de nombreux acteurs pour la création d’une légumerie biologique — Photo : Ségolène Mahias

Comment est né le projet de légumerie biologique au sein du club d’entreprise ?

Il est né de plusieurs facteurs. Au sein du club d’entreprises de Vannes, il y a une commission Ecosol, que j’anime et qui est tournée vers l’économie sociale et solidaire. Nous avons noué avec Néo 56, groupement économique solidaire de Bretagne, un projet autour d’une légumerie biologique à Vannes. En effet, Néo 56 organise et planifie la création d’un chantier d’insertion de maraîchage bio à Vannes. Le groupe dispose déjà d’un premier chantier de ce type à Sarzeau. Le club d’entreprises a souhaité s’associer au projet en développant une légumerie biologique approvisionnée par ce chantier et des producteurs locaux. L’idée est de fournir les cantines et restaurants scolaires de Vannes afin d’avoir des volumes assurés toute l’année. Cette légumerie proposera de la première et de la deuxième transformation de légumes soit des prestations incluant le lavage, l’épluchage mais aussi de la coupe.

Où en est le projet ? Quid de son financement et des emplois créés ?

Le projet, dénommé Lécoco, s’inscrit dans le cadre de la loi EGalim qui promeut les produits de qualité notamment biologiques mais aussi la valorisation des déchets organiques. L’horizon, c’est 2025. Il faut donc être prêt en amont et proposer des solutions. Le chantier de maraîchage biologique devrait voir le jour en 2022, sous l’égide du groupe Néo, pour un investissement oscillant entre 500 000 à 600 000 euros. Pour la légumerie bio, les perspectives sont plutôt pour 2024-2025 car il faut trouver un terrain pour l’implanter et réunir les fonds pour l’investissement. Il devrait être de l’ordre d’1,6 million d’euros. Les sources de financement peuvent être la Région, l’Ademe, la Banque des Territoires, France Active, le Département… Nous tablons sur une vingtaine d’emplois pour le maraîchage et une quinzaine plus des encadrants pour la légumerie. Les emplois créés concerneront des personnes en insertion ou reconnues travailleurs handicapés. Nous créons aussi un poste de coordinateur pour piloter le projet ainsi que la possible extension à un site de collecte et de transformation des bio déchets.

Quel est le modèle économique et quelles sont vos perspectives ?

Avant tout, nous allons procéder à une étude de faisabilité. David Robo, président de Golfe du Morbihan Vannes Agglomération (GMVA) nous a accordé une subvention pour mener cette étude à partir de janvier. Elle sera menée par les Alchimistes, une entreprise spécialisée sur ces questions. La légumerie fonctionnera grâce à la vente de ses produits auprès des restaurateurs et des cantines. Même si les emplois peuvent être aidés, il est primordial que la légumerie soit à l’équilibre financier via son activité. Nous ne sommes pas sur une activité de profit mais l’équilibre doit être là. Le groupe breton Eureden va nous accompagner dans l’ingénierie de la légumerie fort de son expertise dans les légumes avec sa composante D’Aucy. D’autres contacts sont pris avec le groupe de restauration Ansamble. Pour l’activité de collecte des bio-déchets et de transformation en bio-compost, cela pourrait se faire sur le site de la légumerie ou au niveau de l’agglomération. Ce bio compost pourrait être revendu à des agriculteurs.

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