Du Soft power au Green power
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Du Soft power au Green power

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— Photo : Le Journal des Entreprises

En dépit des atermoiements dont a fait preuve le gouvernement ces derniers mois concernant la filière hydrolienne ou un certain ministre de tutelle, et des nouvelles-catastrophe sur le front du réchauffement climatique, on voit mal comment l’émergence des énergies renouvelables ne pourrait pas rimer à l’avenir avec inéluctable... Ce n’est pas tout de briller au rang des idées. Certes, la France a pu se targuer, en 2017, de pointer à la première place du classement « soft-power » du magazine Forbes (2e en 2018)*, mais il reste encore du chemin à parcourir pour transformer les bonnes intentions en actes. L’économie de demain naît du passage de l’incantation à l’action. En devenant moins énergivore et moins consommatrice d’espace. Plus riche en partage de connaissance et en effets induits sur les autres filières. Bref, plus vertueuse.

Nous le voyons localement en matière de transition énergétique : encore tout récemment, le site classé Seveso Guerbet, à Lanester, a montré au public à quel point ses investissements se centraient à présent sur l'innovation environnementale, en recyclant l'iode. Le desserrement des contraintes dans le photovoltaïque produit enfin ses effets. En Morbihan, trois projets de méga fermes solaires ont émergé ces derniers mois. Après le projet de l’ancienne base sous-marine de Lorient et celui de Baud, prévus pour la fin de l’année, c’est une ferme de 50 000 panneaux solaires qui est annoncée entre Radenac et Pleugriffet pour 2020. Mais c’est encore trop peu et les producteurs d’électricité ne devraient pas être les seuls lauréats. Bien des entreprises aspirent aujourd’hui à le devenir.

Sensibles à la qualité de leur environnement, attachés au rayonnement de leur culture ou de leurs festivals, les Bretons excellent dans le soft power sans toujours s’en rendre compte. Ils ont aujourd'hui une belle carte à jouer, pour l'image de leur région comme de leurs entreprises, en conjuguant à tous les niveaux soft power et green power…

*Le classement découle du concept développé par le professeur américain Joseph Nye mesurant la puissance d’un pays non plus à sa seule capacité militaro-industrielle mais à sa capacité à influencer les convictions des autres.

Ce billet a été publié dans Le Journal des Entreprises n°375, octobre 2018, édition Morbihan.

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