Les hauteurs d'Elven abritent le siège social de Diana Pet Food. Au loin, quelques aboiements placent le décor d'un endroit pas comme les autres où vivent quelque 450 chats et 170 chiens dans des situations de vie uniques par leurs conforts, leurs technologies, innovations... Diana Pet Food est un acteur local connu et internationalement reconnu. Ce qui est plus confidentiel : c'est son coeur de métier à savoir les facteurs d'appétences pour les chats et les chiens. Un marché sur lequel Diana Pet Food affiche son leadership international. L'entreprise s'appuie sur ses 950 collaborateurs, ses 18 bureaux commerciaux ses 17 sites industriels situés en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, en Asie, en Afrique du Sud et en Australie.
620 chiens et chats experts
Unique sur différents aspects, Diana Pet Food l'est notamment via Panelis, son centre de mesures et d'études des facteurs d'appétence pour les plus de 620 chats et chiens qui vivent sur le site d'Elven mais également au USA et au Brésil. « Nous validons la performance des facteurs d'appétence sur les chats et les chiens. Autrement dit, nous vérifions que les recettes plaisent. Nos mesures sont basées sur des standards très élevés. Pour cela, aucune mesure invasive, beaucoup de bien-être pour les animaux et beaucoup de sciences », exposent Marie Le Toux et Christelle Tobie, directrice et responsable du développement commercial de Panélis. Avec 50 animaliers à leurs côtés, des hectares de parcs et chemins de balade, ces « goûteurs » pas comme les autres sont observés par les équipes, dont des éthologues. Au programme également : éveil, expositions, canicross ou canivtt, éducation, etc.... Ce centre unique est l'un des atouts maîtres de la société. Depuis avril dernier, Bertrand de Launay, passé par InVivo NSA , aujourd'hui Neovia, est aux commandes de Diana Pet Food. « Notre stratégie est de continuer sur notre business modèle historique qui est la fabrication de facteurs d'appétence qui enrobent la croquette. Ceci au travers de l'innovation permanente et de l'excellence opérationnelle de nos sites industriels », souligne Bertrand de Launay.
Usine en Espagne et nouvelle tour de séchage à Elven
Et côté outils de production, les investissements sont continus. Après l'installation d'une usine en Chine l'an passé, plusieurs projets majeurs sont en cours. « Nous aurons une nouvelle usine en Espagne fin 2017. Une nouvelle tour de séchage va être construite à Elven pour augmenter nos capacités. Plus de 1 000 m² de bureaux supplémentaires vont compléter l'existant. En 2018, une nouvelle usine étoffera notre dispositif en Amérique du Sud. » S'il ajoute que « le rythme des investissements est continu », il n'en dira pas plus sur leur montant ni sur le chiffre d'affaires réalisé par l'industriel. « Nous avons une position forte de leader mondial. Nous restons donc discrets sur ces données. »
Pour son développement futur, la société mise aussi sur d'autres leviers comme la nutrition santé pour les chats et chiens. Dans le domaine de la protection des aliments (anti-oxydants et anti-microbiens), la société vient de nouer une alliance stratégique avec l'Américain Kalsec. Elle vise à mettre en marché au niveau mondial des anti-oxydants naturels à base de romarin. Passée dans le giron de l'Allemand Symrise, acteur majeur des arômes et parfums, l'entreprise travaille sur des produits spécifiques comme des litières plus attractives pour les chats, la gestion des odeurs... Ces développements illustrent les synergies entre les deux entités. Demain, ces litières pourront également se révélées être des indicateurs de la santé des animaux.
Données et réseaux sociaux
Industriel avant tout, le groupe se positionne aussi sur le créneau des réseaux sociaux. Voilà quelques mois, elle est entrée au capital du Bordelais Yummypets. Ce premier réseau social réservé aux propriétaires d'animaux de compagnie revendique aujourd'hui 400 000 membres en France et vient de lancer sa plateforme en langue anglaise et espagnole. Outre le poids de cette communauté d'internautes, Yummypets est aussi une source de data unique. Des données, qui croisées, à toutes celles que compte Panelis, ont peu d'équivalent. Les enjeux sont donc technologiques, industriels mais aussi sur la data mise à disposition des acteurs clés de ce secteur d'activité.
