Morbihan
Coronavirus : le Crédit Agricole du Morbihan s’engage auprès des entreprises
Morbihan # Banque # Conjoncture

Coronavirus : le Crédit Agricole du Morbihan s’engage auprès des entreprises

S'abonner

Le Crédit Agricole du Morbihan s’est mis en ordre de marche pour répondre aux problématiques des entreprises dans le contexte lié au coronavirus : services essentiels assurés, ouverture de la majorité des points de vente, reports d’échéances sont à l’ordre du jour.

— Photo : Crédit Agricole du Morbihan

« Nous nous concentrons sur les activités essentielles qui sont les services bancaires de base pour la population. » Au sein de la caisse régionale du Crédit Agricole du Morbihan (207 M€ de CA en 2018), le ton est en mode combattif dans une situation économique exceptionnelle. Sur le terrain, le pragmatisme est de rigueur et les prestations indispensables à la clientèle sont assurées. Elles renvoient à l’accès au cash, aux différents moyens de paiements, à la gestion des fonds y compris à l’international mais aussi aux financements des projets de la clientèle privée et professionnels de même que la gestion de l’épargne, des assurances. « Une attention particulière est aussi portée aux fraudes et autres arnaques. Les aigrefins sont tentés d’agir actuellement », prévient Thierry Kerjouan, directeur général adjoint. Sur un plan organisationnel, la situation n’a pas déstabilisé la banque : « tous les ans, nous effectuons des exercices de gestion de crise. Nous sommes entraînés à cela et avons acquis des réflexes. »

Des effectifs redéployés selon les besoins

Pas de plan de bataille sur le terrain sans salariés que la direction remercie unanimement. Le Crédit Agricole du Morbihan emploie plus de 1 000 collaborateurs. « Actuellement 50 % ne sont pas présents dans l’entreprise soit parce qu’ils sont en congés, souffrants ou qu’ils assurent la garde de leurs enfants. Les autres 50 % sont repartis entre le siège de Keranguen à Vannes ou les agences. Et ce, par rotation, une semaine sur deux », détaille Thierry Kerjouan. En agence ou au siège, toutes les mesures sont prises pour assurer la sécurité des salariés en limitant les contacts et la proximité. « En agence, des dispositions strictes ont été appliquées avec le respect des gestes barrières et des distances. « S’il y a eu une fréquentation importante dans les agences mardi matin notamment pour des retraits d’argent, tout est devenu plus serein depuis. » A ce jour, 65 des 80 points de vente sont ouverts.

1650 demandes de prise en charge

Du côté des entreprises, tous les secteurs économiques sont touchés avec des destins divers. « Les secteurs de l’agroalimentaire et de la santé sont en plein boom tandis que d’autres entreprises ont fermé par manque de personnel ou parce qu’elles rencontrent des problèmes d’approvisionnement », souligne Olivier Houssay, directeur des crédits et du marche des entreprises au sein de la banque. Les reports d’échéance sont proposés aux entreprises qui en font la demande ainsi les remboursements de crédits peuvent être décalés jusqu’à six mois, des lignes de trésorerie peuvent être ouvertes avec le soutien de Bpifrance. « Nos circuits de décisions sont aujourd’hui plus courts et plus rapides pour répondre aux besoins des entreprises. » Ainsi l’accord de crédit pour des situations urgentes est aujourd’hui au maximum de cinq jours. En 48 heures, le Crédit Agricole du Morbihan a ainsi enregistré quelque 1500 demandes de professionnels (artisans, commerçants, agriculteurs et professions libérales) et 150 demandes de PME-ETI. « La taille des entreprises explique assez bien ces chiffres. Les PME voire les ETI sont plus structurées et ont, pour la plupart, un plan de retournement. »

Solidité réaffirmée de la banque

Face à ces besoins d’accompagnement financier, Pierre-Louis Boissière, directeur général avance deux engagements : « Notre souci est d’être encore et toujours une banque de territoire et une banque humaine. » Autre engagement : celui de la solidité de l’établissement bancaire : « Nous avons plus d’1,6 milliard d’euros de fonds propres, un ratio de solvabilité de 23 % alors que la norme imposée par le régulateur est de 10.5 %, ratio de liquidité de plus de 120 % pour un ratio minimum fixé à 100 %. » La banque prévoit d’adapter ses dispositifs selon l’évolution de la situation

Morbihan # Banque # Conjoncture