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Coronavirus : Golfe du Morbihan Vannes Tourisme à la relance
Vannes # Tourisme # Conjoncture

Coronavirus : Golfe du Morbihan Vannes Tourisme à la relance

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La crise sanitaire a mis à l’arrêt le tourisme. Une activité qui pèse 10 % du PIB de l’agglomération vannetaise. Golfe du Morbihan Vannes Tourisme mobilise 300 000 euros pour venir au secours de cet écosystème.

Le Golfe du Morbihan et ses environs enregistrent 3 millions de nuitées marchandes chaque année. — Photo : GMVT

300 000 euros, c’est la somme que Golfe du Morbihan Vannes Tourisme (3 millions d’euros de budget annuel) met sur la table. Objectifs : sauver la saison estivale et la prolonger à l’automne et à l’hiver. Bref, un tourisme des quatre saisons. « Ce plan de relance est un peu un plan Marshall du tourisme à l’échelle de l’agglomération de Vannes », dévoilent Roland Tabart et Arnaud Burel, président et directeur de l’office de tourisme de l’agglomération de Vannes. « Plan Marshall », le ton est donné. Sur le territoire de Golfe du Morbihan Vannes Tourisme, l’activité touristique représente 10 % du PIB. « En 2019, nous avons enregistré 3 millions de nuitées marchandes et quelque 200 millions d’euros de retombées économiques. »

« Ce plan de relance est un peu un plan Marshall du tourisme à l’échelle de l’agglomération de Vannes »

La moitié du chiffre d’affaires réalisé l’été

La saison estivale demeure essentielle pour cette locomotive économique locale : 50 % du chiffre d’affaires est réalisé sur cette période. Alors forcément, la crise sanitaire actuelle impacte et impactera fortement le territoire. Si le département a été très tôt touché par l’épidémie de coronavirus, le conseil d’administration de Golfe du Morbihan Vannes Tourisme a souhaité avoir une démarche forte de soutien à l’activité. Les 300 000 euros vont être consacrés à une importante campagne de communication. Il s’agit notamment du parrainage de la météo sur France 3, de juin à décembre, via des spots thématiques quotidiens. Avec l'idée de « toucher le maximum de Bretons ».

« Faisons venir les Bretons et les habitants du Grand Ouest »

À cela s’ajoute une campagne d’affichage urbain à Rennes et Nantes en juin, grâce auquel l’office de tourisme entend faire connaître son offre de "city pass" (une carte qui permet d’accéder à une cinquantaine d’activités). « Faisons venir les Rennais et les Nantais ainsi que ceux qui vivent sur ces territoires. Nous entendons beaucoup que les Français envisagent leurs prochaines vacances en France, alors faisons également venir les Bretons en Bretagne », parie Arnaud Burel. En effet, actuellement les Bretons et les habitants du Grand Ouest ne représentent que 40 % des touristes enregistrés sur le territoire.

Une dégustation d'huîtres devant les parcs ostréicoles. — Photo : GMVT

Outre les Bretons, l’office du tourisme entend également toucher la clientèle française via des spots de promotion sur France Inter et RTL. D’autres supports vont aussi compléter cette opération de promotion, tels que le Guide du Routard Golfe du Morbihan et l’Huîtroscope, qui valorise les métiers de la mer, car l’agglomération compte une centaine d’ostréiculteurs. Un guide des randonnées est aussi édité et le site internet a fait peau neuve pour privilégier les usages sur mobile.

Un tourisme des quatre saisons

Si l’opération « Sauver l’été » est sur les rails, Roland Tabart, Arnaud Burel et leur équipe, qui passe de 21 à 45 personnes en saison, veulent aller plus loin. Le tourisme des quatre saisons est en ligne de mire. « Nous faisons le pari que Vannes, qui est désormais à 2 h 30 de train de Paris, pourra accueillir des Parisiens à d’autres périodes de l’année. » Pour cela, ils veulent s’appuyer sur un tourisme « marin, urbain et paysan ».

Le territoire accueille en effet la première station de trail de Bretagne et de marche nordique. Des offres liées à un tourisme de la gastronomie sont aussi en projet. « Nous allons poursuivre nos innovations. Les solutions sont là. » Le budget de Golfe du Morbihan Vannes Tourisme est constitué à 60 % de la taxe de séjour reversée par l’agglomération de Vannes et à 40 % des recettes de billetteries ou commerciales.

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