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Comment Tropical Parc investit pour rajeunir son public
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Comment Tropical Parc investit pour rajeunir son public

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En dépit de la pandémie, Tropical Parc ont fait le pari de maintenir un train d’investissements constant et élevé afin de donner un coup de jeune au site, d’attirer un public plus jeune et d’augmenter le temps de consommation sur site. Des ajustements budgétaires ont fait le reste pour passer le cap.

Depuis trois ans, Tropical Parc peaufine sa nouvelle stratégie et s’oriente vers un parc à thèmes, influencé par l’Asie — Photo : Xavier Eveillé

En dépit de la pandémie, Tropical Parc (entre 80 000 et 120 000 entrées par an) a tenu bon et a maintenu ses projets. Erven et Gwendal Gicquel, les deux cogérants du parc fondé par leur père en 1987, ont investi quelque 150 000 euros bruts pour agrandir le vaste espace floral et animalier, situé à Saint-Jacut-les-Pins. "Nous investissons lourdement sur des cycles de quatre ans. Cela représente 200 000 à 250 000 euros si l’on inclut les acquisitions stockées et amorties depuis plusieurs années, explique Erven Gicquel. Ce qui est à rapprocher d’un chiffre d’affaires de 785 000 euros pour 12 salariés en saison. Ce n’est pas négligeable, mais c’est une nécessité."

Image du parc rajeunie

Les gérants en veulent pour preuve le rajeunissement opéré grâce à la création, il y a trois ans, au sein de Tropical Parc, du parc chinois des Trois rêves avec sa pagode, ses allées couvertes… "Le parc était historiquement centré sur les plantes exotiques (cactus et palmiers géants, pins de Wallomi de l’ère du Jurassique, fougères arborescentes…), les fleurs et les animaux tropicaux (conures de Patagonie, perroquets, cacatoès de Java, wallabies, alpagas, etc.). Lorsque la pandémie a éclaté, nous enregistrions des réservations comme jamais, ce qui nous confortait dans cette stratégie." La fermeture du parc pendant deux mois, au printemps 2020, a été un coup dur, mais le dernier train d’investissement a été maintenu avec la création d’un temple bouddhiste, copie conforme d’un temple traditionnel multiséculaire. Le chantier a été toutefois étalé sur deux ans et piloté à distance : "Je me rends plusieurs fois par an en Asie car nous sommes aussi importateurs d’art et d’artisanat (sculptures et matériaux sculptés, gongs, bonzes, etc.). J’ai fait appel à une personne installée sur place pour faire le tour des artisans chinois, thaïlandais et vietnamiens avec qui nous travaillons depuis 30 ans pour suivre les chantiers, passer les commandes."

Le temple, qui devait être achevé pour juillet 2020, a finalement ouvert ses portes avec le déconfinement, en mai 2021. En plus de permettre d’apporter de la nouveauté, de tels investissements ont un autre avantage : ils incitent le visiteur à rester plus longtemps sur site. "Alors qu’il s’attardait auparavant quelques heures, le visiteur passe plus volontiers la journée complète dans le parc." L’espace restauration a été aménagé en conséquence avec des recrutements en cuisine. L’été dernier a confirmé cette tendance, puisque les visiteurs ont davantage consommé que les autres années et plus en famille.

Communication recentrée

Autre conséquence de la crise : le parc a repensé et rajeuni l’ensemble de sa promotion. "Nous avons fait la politique de l’autruche pendant un an ! Entre 40 000 et 50 000 euros de budget publicitaire ont été coupés. Nous relançons des budgets d’entretien. Nous avons coupé les campagnes d’affichage (4 par 3) mais conservé les flyers. Nous allons aussi nous tourner davantage vers les réseaux sociaux. Un autre train d’investissement pluriannuel est à l’étude." Au final, Tropical Parc a amélioré sa rentabilité en 2020, hors aides. À quelque chose malheur est bon… Un proverbe que ne renierait pas la pensée bouddhiste.

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