Capitaine Houat : 10 M€ pour Boulogne en prélude à Lorient
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Capitaine Houat : 10 M€ pour Boulogne en prélude à Lorient

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Intermarché consacre 10M€ au nouveau site de Boulogne, dans le Pas-de-Calais, de sa filiale Capitaine Houat. Afin de sécuriser ses parts de marché.
— Photo : Le Journal des Entreprises

10M€ investis dans une usine flambant neuve de plus de 7.000m² à Boulogne. Voilà le nouveau défi que s'est lancé, depuis son siège Lorientais, Capitaine Houat, transformateur de poisson filiale à 100% d'Intermarché. Le nouveau site a été activé au coeur de l'été. Il emploie 150 personnes. «Cet investissement concerne à 50/50 les activités production et logistique», explique Thierry Barbier, responsable du département mer d'ITM Alimentaire France et directeur général de Capitaine Houat. «Boulogne est le port d'entrée de flux qui proviennent souvent d'Europe du Nord. Le nouvel outil permettra de réaliser de la découpe de saumon, de cabillaud, de lingue, de flétan ou de loup de mer. Il a vocation à produire du poisson en barquette libre service.»




6.000 tonnes de plus

L'outil va permettre de produire 6.000 tonnes de produits transformés supplémentaires par an. Pour la partie logistique, les flux resteront stabilisés autour de 25.000 tonnes annuelles. La nouvelle usine va en tout cas irriguer 2.000 points de vente Intermarché en France, via cinq plateformes dédiées aux produits de la mer à Lorient et Boulogne mais aussi à Bordeaux, Lyon et Frontignan. «Nous allons produire davantage en interne, afin de conserver le contrôle de la valeur ajoutée», souligne Thierry Barbier. L'outil est au service du gain de part de marché pour les points de vente (voir encadré).




Au moins 10M€ de plus

En tout, sa filiale Capitaine Houat permet à Intermarché de réaliser un chiffre d'affaires de 140M€ entre Boulogne et Lorient, respectivement spécialisés dans la production de saumon et de crevette. Sans parler des viviers de la Méloine (Finistère), où sont produites à l'année 4.000 tonnes et sont commercialisées 11.000 tonnes, notamment de moules en provenance des Pays-Bas, d'Espagne ou d'huîtres Marennes d'Oléron. À Lorient, une réflexion est en cours pour doter, d'ici à trois ans, Capitaine Houat d'un nouvel outil sur l'emprise de l'actuelle glacière du port de pêche. 1,5 hectare serait nécessaire à ce projet. Sans même parler du foncier et des coûts de démolition, Intermarché devrait signer un nouveau chèque de 10M€ pour cette prochaine usine. «Ce projet va nous obliger à réfléchir à de nouveaux métiers, à penser à l'avenir. Les consommateurs ne veulent plus acheter un poisson entier mais veulent des produits qu'ils peuvent directement réchauffer au micro-ondes, avec des petites recettes... Nous sommes entrés dans l'ère du prêt à consommer», conclut Thierry Barbier.

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