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Benoît Hochart : « Je suis plus à l'aise sur l'eau que sur le terrain de l'entreprise »
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Benoît Hochard skipper Benoît Hochart : « Je suis plus à l'aise sur l'eau que sur le terrain de l'entreprise »

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Benoît Hochart, 33 ans, est le premier skipper à baser son bateau de course au large à Arzon, au port du Crouesty. Engagé sur la 50e Solitaire du Figaro début juin, il revient sur la difficile adéquation entre sa passion et l'aspect entrepreneurial de la recherche de sponsors.

La recherche de sponsors demande un investissement en temps important au skipper Benoît Hochart et à son équipe — Photo : Stéphane Michel

Le Journal des Entreprises : Vous serez au départ de la Solitaire du Figaro le 2 juin sur un Figaro Bénéteau 3. Où en est votre recherche de sponsors ?

Benoît Hochart : Mon programme de course au large est planifié sur plusieurs années. Ce projet a été lancé il y a quelques mois seulement et de plus en plus de sponsors n’hésitent pas à s’engager humainement, sportivement, financièrement à nos côtés. Notre budget global s’élève à 150 000 € par an. Il reste de la place pour de nouveaux partenaires !

Nous n’avons pas attendu, en janvier, d’avoir réuni les fonds pour nous jeter à l’eau. Nous avons naturellement rassemblé, au sein de la Team Benoît Hochart, des entrepreneurs du Golfe du Morbihan et au-delà, ainsi que des membres de mes entourages personnel et professionnel. Ce bel élan de soutien nous a permis de rassembler un tiers du budget en quelques semaines, de créer la SAS Gagner le large et de financer l’achat du bateau. Nous avons, depuis, été rejoints par des entreprises et des collectivités comme Proludic (Indre-et-Loire), Coste Bois (Dordogne), Bak2Bazik (Paris) et Golfe du Morbihan Vannes Agglomération. Ils bénéficient d’une visibilité et d’une notoriété stratégiques grâce aux courses populaires sur lesquelles je suis engagé. Il y a trois niveaux de tickets dans mon projet : 15 000, 75 000 et 150 000 euros pour le nom du bateau. Ce dernier ticket est encore ouvert.

Comment conciliez-vous vos casquettes de skipper en pleine préparation d’une échéance sportive et vos recherches de sponsors ?

B. H. : Je suis plus à l’aise sur l’eau que sur le terrain de l’entreprise mais mes projets de course en solitaire restent enrichissants du point de vue personnel et professionnel. Cette recherche de sponsors et mes entraînements sont intenses mais je suis bien entouré. Cela demande un investissement important de mon équipe. C'est via mes années de courses en solitaire mais aussi au cours des expéditions en Antarctique à la voile que j'ai noué ces réseaux professionnels. Certains sont devenus mes sponsors et des proches. Notre projet jouit d’un rayonnement national mais conserve aussi un fort ancrage local, notamment sur le Pays de Vannes et la presqu’île de Rhuys. Nous avons également reçu des soutiens financiers et noué des partenariats qui sont de vraies richesses techniques et humaines.

Les liens avec vos partenaires vont-ils se poursuivre après le Figaro ?

B. H. : Oui, car nous sommes déjà engagés dans la Solitaire du Figaro 2020 ! Si on a parvient à réunir le budget, l’objectif est de participer à la Transat AG2R également en 2020. Nous souhaitons faire vibrer nos sponsors et leurs salariés sur de nombreuses courses ces prochaines années. Nous espérons que toutes ces émotions vont les convaincre de poursuivre cette aventure unique ensemble. Nous travaillons également avec Élodie Bannier-Mouate, de l'agence morbihannaise Homard Bleu, sur la communication et les retombées médiatiques du projet. La voile, inscrite dans le top 10 des sports les plus médiatisés, reste pour nos partenaires un véritable levier stratégique.

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