Répondre aux demandes croissantes des clients : tel est le défi que s’emploie à relever Anita Boyère, la dirigeante d’Azur Blanchisserie à Ploeren. "La crise sanitaire a accentué les demandes entrantes et il y a une vraie volonté de travailler en local. Nous refusons aujourd’hui des clients plus lointains", résume la dirigeante de la blanchisserie. À l’intérieur, les mètres carrés ont été optimisés et l’entreprise a fait installer un bâtiment modulaire mais le compte n’y est toujours pas. La solution, Anita Boyère l’a trouvée. Elle réside dans l’achat et l’installation d’un tunnel de lavage de près de 30 mètres de long.
Un tunnel de lavage économe en eau
"Le tunnel de lavage nous permettrait de doubler notre activité. Les grandes blanchisseries sont équipées de ce genre d’outil." Capable d’assurer le lavage de quantités importantes de linge, cet équipement se double d’un autre atout majeur : il permettrait à l’entreprise de réduire sa consommation d’eau. Et ceci de manière très importante : les machines à laver actuelles d’Azur Blanchisserie, qui peuvent avoir une capacité de 180 kg, consomment 25 litres d’eau par kg de linge. Un tunnel de lavage permet le recyclage de l’eau et affiche une consommation de 4 litres d’eau par kg. "Au regard du contexte actuel, cela nous permettrait de réaliser des économies importantes d’eau mais aussi de gaz pour faire fonctionner ce tunnel." Le projet est lancé, il sera soumis à l’accord des collectivités locales afin d’implanter le tunnel sur la surface foncière qu’occupe l’entreprise. La dirigeante planche aussi sur le financement de cette acquisition : "il faut compter entre 500 et 600 000 euros ce qui est lourd pour une entreprise comme la nôtre. Mais la demande est là. J’espère avoir le feu vert pour installer ce tunnel."
Lorient sur les tablettes
Cet équipement devrait permettre à Azur Blanchisserie de passer à une nouvelle phase de croissance. En effet, l’entreprise a connu un développement rapide depuis sa reprise en 2015 par Anita Boyère. Femme de challenge, cette ancienne commerciale, puis comptable, s’est laissée tenter par la reprise d’entreprise. "Quand j’ai repris l’entreprise il y a sept ans, elle réalisait entre 120 000 et 150 000 euros de chiffre d’affaires chaque année et employait une personne." Aujourd’hui, la blanchisserie réalise 1,3 million d’euros de chiffre d’affaires. Ses effectifs sont de 15 personnes avec des pics à 23 salariés en pleine saison touristique. "Nous lavons le linge pour les secteurs de l’hôtellerie, les campings, les restaurants et aussi les traiteurs. Nous lavons aussi les maillots du Rugby Club de Vannes (le RCV) dont nous sommes partenaires." L’entreprise dispose de quatre véhicules qui assurent les tournées de collecte et de retour du linge sur un périmètre littoral qui va de Sarzeau à Lorient.
Outre son extension avec son tunnel de lavage, la dirigeante planche sur un autre projet : une ouverture à Lorient. "J’ai des demandes aujourd’hui auxquelles je ne peux répondre. Qui plus est cela ferait le lien entre Azur Blanchisserie à Concarneau que dirige ma fille Romane et le site de Vannes que je gère avec Pauline, mon autre fille." Des synergies pourraient donc se faire entre ces différents sites au gré de l’activité.
