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Volumic 3D cible les applications industrielles de la fabrication additive
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Volumic 3D cible les applications industrielles de la fabrication additive

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Le concepteur et fabricant niçois d'imprimantes 3D annonce la sortie de la machine la plus rapide du marché d'ici deux mois et travaille main dans la main avec les producteurs de filaments et les industriels pour élargir les applications de la fabrication additive.

Photo : Volumic 3D

Estimé à 4,5 milliards de dollars en 2015 par le cabinet Xerfi, le marché de l’impression 3D devrait atteindre entre 15 et 35,4 milliards de dollars en 2020, selon les études(1). Face à ces chiffres vertigineux, Stéphane Malaussena et Gérard Luppino, co-fondateurs de Gemea, qui commercialise des imprimantes 3D pour les professionnels sous la marque Volumic 3D, misent sur la prudence pour s’imposer sur le marché. Seul fabricant français sur ce segment, la marque propose des machines pouvant imprimer des objets jusqu’à 30 cm, à une précision de 6 microns, à partir de filaments en plastique, seul ou associé à d’autres matériaux comme le bronze, le cuivre, la fibre de carbone, le nylon ou le bois. « Nos imprimantes sont évolutives et ouvertes, il est possible d’utiliser la cinquantaine de matériaux disponibles sur le marché », précise Stéphane Malaussena. D’ici deux mois, Volumic 3D lancera l’imprimante la plus rapide du marché, permettant d’imprimer à qualité égale à une vitesse de 180 mm/s, contre 70 mm/s actuellement.

Appuis industriels

Vendues entre 2500 € et 5000 €, ces imprimantes ont séduit bon nombre de grands comptes, à l’image de Thales Alenia Space, Seb Tefal, Michelin, Vinci, Décathlon ou encore Evian, qui voient, avec l’impression 3D, une opportunité de réaliser facilement des prototypes ou de l’outillage, comme par exemple des pièces de rechange. « Nous sommes aujourd’hui avec l’impression 3D comme en l’an 2000 avec Internet, où l’on découvrait les mails. Ce sera la même révolution. Nous allons passer d’un modèle où l’on consomme à un modèle où l’on produit, nous n’achèterons plus des produits mais des licences, et, à terme, l’impression 3D permettra de relocaliser l’économie », estime Gérard Luppino, qui travaille sur la partie R&D. Volumic 3D pose depuis quatre ans des bases solides pour s’imposer comme partenaire incontournable des industriels. « Nous sommes rentables et avons choisi de nous autofinancer pour rester maîtres de notre développement. Nous recherchons d’ailleurs plutôt des appuis industriels qu’une levée de fonds pour assurer notre avenir », souligne Stéphane Malaussena.

Ventes doublées en 2018

Pour cela, l’entreprise travaille en amont avec les producteurs de matériaux pour le développement de nouveaux filaments et avec les industriels sur les nouvelles applications générées par l’utilisation de leurs imprimantes. Côté export, l’entreprise répond aux demandes de ses clients français, mais préfère se structurer avant de sauter le pas seul. « Il est nécessaire de trouver des distributeurs capables d’assurer le SAV et l’assistance », précise Stéphane Malaussena. Volumic 3D est aujourd’hui vendu par un réseau de distributeurs multicartes et le site de vente en ligne de la marque. L’entreprise table sur un doublement de ses ventes pour l’exercice en cours, soit une hausse du chiffre d’affaires attendue de 65% en 2018.

(1) Le marché de l’impression 3D devrait atteindre 15 milliards de dollars en 2020 selon le cabinet Xerfi, 20,5 milliards selon Deloitte Pologne et 35,4 milliards selon le cabinet IDC.

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