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TechnoPlus Industries poursuit sa stratégie d'acquisitions
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TechnoPlus Industries poursuit sa stratégie d'acquisitions

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Un an après la reprise de la Société Dauphinoise de Mécano Soudure, le spécialiste de la mécanique de précision TechnoPlus Industries, basé près d'Aix-en-Provence, envisage de nouvelles opérations de croissance. Le PDG de cette ex-filiale Areva Antoine Veyrat se donne cinq ans pour atteindre les 100 M€ de chiffre d’affaires.

Antoine Veyrat, PDG de Technoplus Industries, entend poursuivre sa stratégie de croissance externe dans les mois à venir et confie être en pourparlers avec des entreprises de métallurgie et de la mécanique — Photo : Nathalie Bureau du Colombier / Le JDE

De véritables orfèvres de l’industrie conçoivent des pièces uniques, bien souvent complexes avec des niveaux de précision allant jusqu’au micron… Dans l’atelier de 3 500 m2 attenant au siège social de TechnoPlus Industries (112 salariés, 13 M€ de CA en 2017), aux Pennes Mirabeau (Bouches-du-Rhône), les salariés spécialisés en mécanique industrielle sont assistés par des machines de dernière génération. La dernière acquisition, en 2017, a coûté 700 000 euros.

« Nous avons organisé l’atelier en technologies (tournage, fraisage…). Nous avons aussi un atelier de mise en propreté nucléaire avant d’envoyer les pièces au client. Chaque année nous consacrons près de 8 % de notre CA à la R&D, explique Antoine Veyrat, PDG de TechnoPlus Industries (TPI), sorti du giron d'Areva en 2013. L’entreprise dispose d’un atelier identique à Saint-Paul-lès-Durance depuis 2008, année du rachat de Sud Mécanique. Elle bénéficie aussi d’un troisième atelier de 8 000 m2 à Saint-Romans, en Isère, suite à la reprise de la SDMS en juillet 2017.

Synergies commerciales et techniques

Le chef d’entreprise a tenu à conserver les deux marques réputées dans leurs domaines. « L'objectif est de créer des synergies commerciales et techniques pour être plus forts. SDMS traversait des difficultés, il fallait réinjecter de la trésorerie. Nous avons investi dans l’outil industriel », détaille-t-il.

De quoi rassurer les salariés et les clients de la PME iséroise. « Le carnet de commandes s’est rempli et cette année nous allons dégager un résultat positif », annonce Antoine Veyrat, par ailleurs actionnaire majoritaire via ses parts dans la holding AVA Conseil, qui détient 65 % du capital de TPI. L'industriel CNIM détient les 35 % restants.

Objectif : devenir un fournisseur de rang 1

TPI et SDMS, fortement dépendantes des marchés du nucléaire, de l’aéronautique et du spatial, bénéficient actuellement d’une conjoncture favorable avec la réalisation de grands projets, tels que la construction du réacteur de recherche Jules Horowitz et le programme international Iter, en cours de construction au centre de Cadarache, à Saint-Paul-lès-Durance.

« Dans le secteur de la propulsion nucléaire, les investissements demeurent à un niveau élevé et augmentent chaque année. Cela concerne la propulsion des sous-marins et du porte-avions Charles de Gaulle, qui a été en arrêt de maintenance programmée pendant un an à Toulon », détaille le chef d’entreprise. TPI participe également au programme de construction de six sous-marins nucléaires d’attaque Barracuda et réalise des supports pour les miroirs des satellites construits par Thales Alenia Space.

TPI, qui entend poursuivre sa stratégie de croissance externe dans les mois à venir, confie être en pourparlers avec des entreprises de métallurgie et de la mécanique. « Nous voulons atteindre une taille suffisamment importante auprès de nos donneurs d’ordres pour devenir un fournisseur de rang 1 et être en capacité de les accompagner dans les investissements et la recherche », précise Antoine Veyrat. Le chef d’entreprise table sur 40 M€ de chiffre d’affaires en 2021 répartis pour moitié entre TPI et SDM.

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