La chaîne de l’innovation azuréenne s’enrichit d’une nouvelle offre avec le Supralog-Labs, inauguré fin septembre à Antibes. Aux manettes de cet accélérateur axé IT, Supralog, la filiale R&D du groupe azuréen IDLog (12 M€ de CA, 100 collaborateurs), spécialisée dans les services digitaux et le développement de plateformes IT. Parmi elles, Intr@ssoc, solution de gestion et d’interconnexion dédiée aux acteurs associatifs, ou encore Topaze et Télévitale (rachetée en 2016) qui équipent à ce jour 25.000 professionnels de santé. L'entreprise emploie une cinquantaine de personnes pour un chiffre d'affaires de 3,5 millions d'euros.
« Parallèlement à cette activité sur étagère, nous réalisons des plateformes web sur-mesure pour des clients grands comptes (Air France-KLM, Cemafroid...) et, depuis cinq ans, pour des start-ups à l’instar de Conztanz et Travelaer », explique son PDG, Philippe Salvan. Qui, à leur contact, a imaginé le concept Supralog-Labs.
Pour plus de création de valeur
« On s’est aperçu que si les start-ups ont accès à des financements et des appuis logistiques (pépinières, incubateurs…), elles ne bénéficient pas d’un accompagnement spécifique à leur développement IT, pourtant créateur de valeur. Or, c’est là tout notre savoir-faire. » Supralog-Labs entend donc combler ce trou dans la raquette en facilitant les synergies entre les entreprises hébergées et les experts de Supralog.
« Il s’agit de les aider à faire les bons choix technologiques, à trouver les bonnes compétences au bon moment, à leur ouvrir des perspectives d’offres à valeur ajoutée », égrène le dirigeant qui, en retour, souhaite en profiter pour challenger ses « ressources les plus agiles » et co-construire des offres. Car si le terreau fertilisateur qu’est le Labs n’est pas monétisé, son expertise, elle, l’est. « Souvent les start-ups pivotent. Notre capacité d’ingénierie peut leur être utile pour décliner un concept vers de nouveaux marchés ».
Deux start-ups hébergées
Ainsi, Studeal, jeune pousse niçoise à l’origine d’une plate-forme web de gestion et de mise en relation pour les associations étudiantes. « Nous travaillons ensemble à coordonner et segmenter leur offre pour attaquer le marché des réseaux professionnels », indique Philippe Salvan. Ce qui suppose, pour la start-up qui vient de lever plus d’1 M€ auprès de la Macif et des business angels, de « développer un outil de gestion de communauté qui s’adapte à n’importe quel type d’association ou de comité d’entreprise. A cet égard, l’appui du Supralog-Labs est précieux », affirme Quentin Déquippe, CTO de Studeal.
De même, Silex France, start-up francilienne spécialisée dans la mise en relation entre prestataires et acheteurs via une solution d’analyse sémantique. « Outre l’appui technologique, nous l’avons aidé à recruter son équipe technique, implantée à Sophia, dont un doctorant pour un de ses projets, lauréat de l’UCA Jedi », reprend le dirigeant.
Ces deux jeunes pousses sont hébergées dans les 200 m² du Supralog-Labs qui peut accueillir jusqu’à 25 postes de travail. « Nous sommes en discussion avec deux autres start-ups dans le domaine de la santé », annonce Philippe Salvan pour qui « l’effet vitrine de l’accélérateur ne compte pas. C’est sa proposition de valeur dans le domaine de l’IT qui est différenciatrice. »