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Ridygo, l'atout covoiturage du Village des Sciences 2017
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Ridygo, l'atout covoiturage du Village des Sciences 2017

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Le Village des Sciences et de l'Innovation, dont l'édition 2017 se tiendra les 7 et 8 octobre prochains au Palais des Congrès d'Antibes Juan-les-Pins, a noué pour l'occasion un partenariat avec la start-up sophipolitaine Scity.coop et son service de covoiturage urbain Ridygo. Focus sur une jeune pousse à haute valeur ajoutée sociale et environnementale.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Scity.coop est une start-up pas tout à fait comme les autres. Dans la forme d'abord, la jeune pousse sophipolitaine fondée en août 2015 ayant choisi le statut de SCOP (Société Coopérative et Participative) pour s'ancrer dans l'économie sociale et solidaire. Pas commun. Dans le fond ensuite, puisque son objectif est de concilier numérique et innovation sociale et environnementale. « Nous souhaitons démontrer que l'innovation numérique n'est pas que destructrice de modèle social mais aussi créatrice de valeurs et de liens », explique Arnaud Delcasse, cofondateur avec Paul Nguyen de Scity.coop. Dont la première application, baptisée Ridygo et expérimentée sur Sophia Antipolis en 2016, s'intéresse au covoiturage urbain.

Flexibilité

« Ridygo répond à un enjeu environnemental en contribuant à réduire l'utilisation systématique de la voiture pour des déplacements de courte distance », reprend le dirigeant. Et ce, grâce à un puissant algorithme qui permet, via des notifications, de mettre en relation en temps réel un automobiliste faisant régulièrement un trajet donné et l'utilisateur potentiel. Lequel peut donc se greffer au dernier moment sur le trajet. De quoi "libérer", "rendre plus flexible les déplacements" et ainsi "lever le principal frein à la démocratisation du covoiturage urbain", estime-t-il.

Solidarité

Pour Scity.coop, les enjeux de la mobilité ne se limitent toutefois pas à la question environnementale. « On est parti du constat que 50% des personnes en insertion ont déjà refusé un emploi pour des raisons liées à la mobilité », détaille Arnaud Delcasse. Lequel entend accompagner ces personnes éloignées de l'emploi à travers la mise en place d'un système de redistribution leur permettant de se déplacer gratuitement. C'est donc l'ensemble de la communauté Ridygo qui, par le biais d'une monnaie virtuelle, prend en charge cette gratuité. « À chaque achat de crédits (la monnaie virtuelle Ridygo, NDLR), la société prend une commission de 20%. Une partie sert à nous rémunérer, l'autre est reversée dans un fond dédié à ces personnes en situation précaire ».

Développement par territoire

L'entreprise de quatre personnes, qui ne communique pas sur son chiffre d'affaires, mise sur une stratégie de développement territoriale. Celle qui revendique « plusieurs milliers d'utilisateurs » dans les Alpes-Maritimes, et plus particulièrement sur la technopole de Sophia Antipolis, cherche en effet à se consolider sur le territoire azuréen. A cet égard, le partenariat avec le Village des Sciences et de l'Innovation 2017 apparaît comme "un bon moyen d'expérimenter le dispositif et de travailler sa visibilité d'autant plus que l'acculturation au monde scientifique entre en cohésion avec nos valeurs."

Parallèlement, la jeune pousse mène des premières incursions dans les Bouches-du-Rhône, qu'elle aborde avec une offre consacrée aux entreprises sous la forme d'un chèque covoiturage s'inspirant du modèle des chèques déjeuners. Accompagnée par l'Ademe via le programme des Investissements d'Avenir, par le ministère de l'Environnement à travers son incubateur GreenTech Verte et par le fonds d'innovation sociale de la région Paca, Scity.coop s'est par ailleurs engagée dans une démarche de levée de fonds pour accélérer et sécuriser son développement. Elle recherche une somme d'environ 1 million d'euros.

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