Pôle mer Paca : Une usine à produits d'avenir

Pôle mer Paca : Une usine à produits d'avenir

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Pôle de compétitivité Le Pôle mer Paca a dévoilé sa nouvelle feuille de route 2013-2018. Son challenge : devenir une usine à produits d'avenir, capables de contribuer au développement durable de l'économie maritime et littorale et à la croissance des TPE/PME.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Q


uelle est la stratégie globale de la feuille de route 2013-2018 du Pôle mer Paca ?

Le gouvernement a demandé aux pôles de compétitivité de passer de l'usine à projets à l'usine à produits d'avenir. Ainsi, le Pôle mer Paca doit pouvoir accompagner les projets aboutis vers la commercialisation de produits. Nous devons nous préoccuper davantage de la mise sur le marché et de la réussite commerciale de ces produits. Le Pôle sait faire travailler grandes entreprises, TPE/PME et laboratoires ensemble. Maintenant, les résultats de leurs travaux doivent se traduire en ventes, en chiffre d'affaires, en emplois, en résultats économiques.


Cette tendance n'est pas complètement nouvelle.

En effet. Les PME/TPE, membres du Pôle, ont appris à travailler en mode coopératif ; désormais, elles veulent aller à l'international, vendre leurs produits, se développer.


Concrètement, comment se traduit ce changement de stratégie dans vos missions ?

Nous avons revisité nos objectifs en pensant « technologie par rapport à un marché. » Nous avions deux axes, cinq thèmes, dix programmes. Désormais, nous avons une ambition : contribuer à développer durablement l'économie maritime et littorale. Nous avons identifié six domaines stratégiques, qui vont de la sécurité/sûreté maritime au naval/nautisme en passant par les ressources biologiques marines, les ressources énergétiques et minières marines, l'environnement et l'aménagement du littoral et les ports, infrastructures et transports maritimes. Enfin, nous avons conservé nos programmes fédérateurs car ils caractérisent un marché mondial et des acteurs sur le territoire, qui ont un intérêt économique et des défis technologiques à relever.


Quels sont les objectifs économiques du Pôle mer Paca ?

À ce jour, le Pôle mer Paca a labellisé 202 projets et 153 d'entre eux sont cofinancés pour un montant total de 395 M€. Le Pôle accompagne aussi des projets structurants comme la plateforme d'essais Abyssea. Désormais, nous voulons traduire ces chiffres en objectifs économiques pour les territoires. Ces objectifs sont en cours de définition, mais l'idée sera par exemple de dire : aujourd'hui, nos PME et ETI réalisent 700 M€ de chiffre d'affaires. Dans six ans, nous voulons que ce chiffre d'affaires enregistre une croissance de 30 %. Un autre indicateur portera sur le nombre de TPE que nous souhaitons voir passer au statut de PME.


Comment allez-vous répondre aux nouvelles attentes des PME ?

Nous allons encore davantage travailler avec notre écosystème : CCI, incubateurs, autres pôles, Ubifrance, etc. Tous ces partenaires peuvent nous aider dans l'accompagnement de nos PME pour aller à l'international, renforcer leurs fonds propres ou leurs compétences, intégrer la RSE ou travailler sur le design des produits. Nous voulons développer une réelle politique de services, qui aille au-delà de l'innovation. Certains de ces services seront compris dans la cotisation, d'autres seront payants.


L'idée est-elle d'équilibrer les financements public et privé dans le budget du Pôle ?

Aujourd'hui, la part des financements publics représente 60 % de notre budget. Nous souhaiterions, à terme, qu'ils pèsent à hauteur de 40 %. Pour cela, nous pouvons jouer sur les services proposés à nos membres. Mais nous aurons toujours une part importante de financements publics car le Pôle participe aussi aux politiques publiques.


Où en est le projet d'extension géographique du Pôle ?

Après trois années d'attente, l'extension en direction du Languedoc-Roussillon a été officiellement actée il y a quelques semaines. Du coup, nous avons envisagé de faire évoluer notre nom pour s'appeler Pôle mer Méditerranée. Déjà 7 à 8 % de nos membres sont implantés en Languedoc-Roussillon et nous nous attendons désormais à une montée en puissance graduelle de leur nombre.




Le Pôle conservera-t-il un ancrage fort dans le Var ?

Indéniablement, oui. Aujourd'hui, parmi nos 350 membres, nous avons toujours un équilibre majoritaire Bouches-du-Rhône/Var. Demain, le futur Technopôle de la mer constituera une attraction forte pour les entreprises en quête d'une implantation. Le centre de gravité du Pôle, Toulon Provence Méditerranée, s'en trouvera renforcé.

Pôle mer Paca



www.polemerpaca.com

Toulon Var