Pôle de compétitivité : la stratégie du pôle Mer Méditerranée pour garder son label
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Pôle de compétitivité : la stratégie du pôle Mer Méditerranée pour garder son label

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Patrick Barona, directeur du Pôle Mer Méditerranée, dévoile sa stratégie pour l’appel à candidatures de la phase IV des pôles de compétitivité, avec en ligne de mire le renouvellement de sa labellisation pour la période 2019-2022.

La nouvelle feuille de route repose sur 6 domaines d’activités stratégiques (dont la Défense, sécurité et sûreté maritime), davantage orientés marché, et trois axes transverses : transformation numérique, robotique et transition écologique. — Photo : S.Claisse

Les équipes du Pôle Mer Méditerranée ont planché pendant trois mois sur leur réponse à l’appel à candidatures de la phase IV des pôles de compétitivité, avec en ligne de mire une nouvelle labellisation par l'État pour la période 2019-2022. « L’expertise se fait sur dossier. Nous espérons obtenir une réponse mi-décembre pour nous mettre en ordre de marche dès le 1er janvier », explique Patrick Baraona, directeur du pôle basé à Ollioules (Var).

Critères remplis 5 sur 5

Les candidats à la labellisation doivent satisfaire un certain nombre d’exigences. « Le Pôle Mer Méditerranée remplissait 100 % des cinq objectifs portant sur la taille critique, le modèle économique et les financements décrochés : nous comptons 410 membres, dont le nombre progresse chaque année d’environ 15 % et que nous voulons porter à 500, l’Occitanie offrant un potentiel de croissance non négligeable ; nous affichons un équilibre des financements public et privé avec une progression du privé ; nos projets sont financés à hauteur de 32 millions d’euros », détaille Patrick Baraona. Le Pôle Mer Méditerranée, créé en 2005 à l'initiative de DCNS (aujourd'hui Naval Group), a en outre rempli 19 des 20 objectifs qu’il s’était fixés pour la phase précédente, sachant que le vingtième – le projet de plateforme sous-marine Abyssea – n’a pu se concrétiser faute d’autorisations.

Photo : Pôle Mer Méditerranée

La nouvelle feuille de route repose sur une consolidation du modèle économique dans un contexte de baisse des financements de l’État. L’enveloppe sera réduite à 9 millions d’euros d'ici à 2022 et sera distribuée en fonction de la performance des projets labellisés et financés. « Aujourd’hui, nous recevons 300 000 euros de l’État sur un budget total de 3,3 millions d’euros. Nous pouvons espérer en préserver 150 000 euros. Charge à nous de compenser les 150 000 euros restants au cours des trois prochaines années », anticipe le directeur.

Une expertise européenne

L’État souhaite voir les pôles renforcer leurs performances en termes d’innovation et de projets collaboratifs aux niveaux régional, national et européen. « Nous avons commencé à développer une expertise en répondant à des appels à projets européens en tant que partenaire. Nous avons aujourd’hui sept projets en cours d’exécution », annonce le directeur. Le Pôle Mer Méditerranée a mis en place une cellule de trois personnes et entend accompagner ses membres à aller vers l’Europe, à rédiger leurs dossiers, à décrocher des fonds européens et ainsi générer une nouvelle source de revenus.

Une structure commune avec la Bretagne

Enfin, l’État préconise un rapprochement des pôles, une voie que les deux Pôles Mer (Méditerranée et Bretagne) ont écarté car « cette piste aurait détruit davantage de valeurs que cela n’en créerait. » Néanmoins, les deux pôles mer ont décidé de faire un pas en avant en créant une structure commune, une sorte de joint-venture qui s’autofinancerait, pour « mutualiser les actions de représentation purement nationales et européennes, mettre en place une plateforme d’innovation dédiée aux projets issus d’autres régions que la Bretagne et la Méditerranée et candidater sur des projets européens. »

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