Alpes-Maritimes
« Nous devons être ultra compétitifs »
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Julien Tabore fondateur d’Oorikas « Nous devons être ultra compétitifs »

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Ancien juriste et professeur, Julien Tabore a créé Oorikas en mai 2016 avec l’envie de changer les choses. Oorikas développe des plateformes e-learning en marque blanche et ses contenus associés. En plein développement, l’entreprise cannoise a ouvert une agence à Rennes et a été sélectionnée au programme fellowship – Station F à Paris, l’incubateur de start-up créé par Xavier Niel. Elle vient de lancer son chatbot, le premier agent conversationnel dans le domaine de l’e-learning.

Photo : DR

Qu’apporte le chatbot ou agent conversationnel au e-learning ?

J.T : Depuis quelques années, avec les progrès de l’intelligence artificielle, les chatbots deviennent de plus en plus performants. Ils peuvent analyser et comprendre des messages et sont dotés de capacités d’apprentissage liées au machine learning. En e-learning, cela permet d’avoir un professeur dans la base de données, d’avoir accès à un cerveau 24 heures sur 24. Cela enrichit le contenu des cours et facilite donc l’apprentissage.

Comment est-il commercialisé ?

J.T : Il peut être utilisé en complément de nos plateformes e-learning existantes ou sur des sites indépendants. Cela coûte 150 € par mois et fonctionne très simplement avec un fichier texte que l’on alimente au fur et à mesure. Nous allons le lancer dans le domaine de l’esthétique avec le Groupe Terrade, qui est le premier réseau d’école esthétique français.

Vous avez véritablement lancé votre première plateforme sur étagère en septembre dernier avec deux formations sur la transaction et la gestion immobilière pour les agents immobiliers. Quels sont les retours ?

J.T : Cela fonctionne très bien. Nous avons déjà formé 585 agents immobiliers, issus notamment de réseaux comme Rezoximo ou Vente de neuf. Et nos clients signent pour de nouvelles formations, ce qui est prometteur. Nous travaillons par exemple avec le CHU de Grenoble pour une nouvelle formation en anglais des laboratoires. Côté nouvelles offres, en février, nous allons filmer entièrement un CAP en esthétique et dans deux mois, nous sortirons une plateforme pour des formations dans le domaine de la banque et de l’assurance.

Combien de temps faut-il pour créer une plateforme et quel est le budget moyen ?

J.T : Les calendriers doivent être très courts car le marché évolue très vite. En général, on compte environ un mois et demi. En positionnement prix, nous sommes très compétitifs et ne pratiquons pas de coût à l’apprenant. C’est une enveloppe qui peut varier entre 8 000 € et 20 000 €, parfois plus, cela dépend bien sûr de beaucoup de critères.

Vous avez choisi de ne pas avoir de salariés, pourquoi ?

Dans la structure, je suis seul avec mon associé. Nous avons choisi d'externaliser nos ressources humaines car nous devons être ultra compétitifs sur les compétences, et elles varient d'un projet à l'autre. Mais nous travaillons en permanence avec 5 à 10 personnes sur nos différents projets.

Quelles sont vos perspectives en termes de chiffre d’affaires ?

J.T : Nous ne communiquons pas notre chiffre d’affaires car le secteur est très concurrentiel. Mais je peux tout de même annoncer que sur le 1er trimestre 2018, nous allons le multiplier par trois par rapport au 1er trimestre 2017. Et nous sommes déjà largement bénéficiaires.

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