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MGI : Optimiser la chaîne logistique des ports
Marseille # Logistique

MGI : Optimiser la chaîne logistique des ports

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Créée en 1985, la société Marseille Gyptis International (MGI), réalise et commercialise le logiciel Ap+, système d'information pour place logistique. Après avoir implanté Ap+ dans la plupart des ports français, les "infologisticiens" de MGI visent maintenant le marché des plateformes aéroportuaires.

— Photo : Le Journal des Entreprises

« L'objectif principal de Marseille Gyptis International (MGI) n'est pas de gagner de l'argent et de le redistribuer à ses actionnaires, mais d'offrir le meilleur service possible à ses clients, qui sont également ses actionnaires », souligne en préambule François Mahé des Portes, président du directoire de MGI, dont le bureau installé au sixième étage du bâtiment des Docks, domine les bassins du Grand port maritime de Marseille. « MGI travaille avant tout dans l'intérêt d'une place portuaire et apporte des gains de productivité à ses actionnaires ». Depuis sa création en 1985, MGI propose des systèmes d'information destinés à une même plateforme logistique intermodale. Si l'entreprise a commencé par s'intéresser aux besoins des places portuaires, elle se tourne maintenant vers les plateformes aéroportuaires, dont les besoins sont similaires. « Plus qu'une simple SS2I, MGI regroupe des infologisticiens, dont le savoir-faire consiste à optimiser les processus de supply-chain », poursuit-il.

Rapprochement de MGI et de Soget

Les associations professionnelles maritimes (UMF, STM, AACN, Semfos, CMAF) et le Grand port maritime de Marseille constituent les principaux actionnaires de cette entreprise pas comme les autres. « De 1985 à 1997, nous avons travaillé à déployer le logiciel Protis auprès des opérateurs du port de Marseille, puis, en 1998, nous nous sommes rapprochés de la société Soget, notre équivalent sur le port du Havre ». Soget avait mis en place sur la plateforme normande un logiciel baptisé Ademar. « C'était le moment pour chacune des structures d'évoluer techniquement. Nous avons décidé de nous rapprocher et de capitaliser nos efforts ». Un moyen non seulement de réaliser des économies d'échelle mais également d'offrir un outil commun aux clients des deux ports. Ainsi est né le logiciel Ap+. « L'idée était de considérer un port comme une seule entreprise comportant de nombreux services et intervenants. Ap+couvre toutes les marchandises conditionnées (vrac solide, conventionnel, ro-ro et conteneurs) et relie non seulement les transitaires, les manutentionnaires, les agents maritimes, les transporteurs (route, rail, fleuve), mais également la Douane, les services phytosanitaires, la capitainerie. Le logiciel permet à chacun d'atteindre ses objectifs, économiques ou régaliens, en respectant le travail des autres », explique François Mahé des Portes.

Du maritime à l'aérien

Chez les transitaires les gains de productivité obtenus sont ainsi supérieurs à 50%. « Nous travaillons en permanence avec l'UMF à mettre en place des groupes de travail afin d'améliorer encore les temps de passage de toutes les marchandises sur le port ». À Marseille et auHavre, 100% des opérateurs sont connectés. « C'est un système de place. Où tout le monde se connecte ou on ne fait rien. Une entreprise qui a pris l'habitude de travailler avec Ap+, Protis ou Ademar ne peut plus revenir en arrière ». Fort-de-France et Bordeaux ont ensuite, dès 2007, été les premiers ports à se doter d'Ap+. « Dans chaque cas, nous créons un nouvel opérateur dont l'actionnariat est constitué par les principales organisations professionnelles des sites. En Martinique, l'opérateur est Port Plus et Big plus à Bordeaux ». Nantes, Rouen, Pointe-à-Pitre et Port-Louis à l'Ile Maurice ont suivi. Actuellement, MGI vient d'achever l'audit de la place portuaire d'Alger, pour une mise en service prévue au 1er juin 2010, et des opportunités se présentent en Syrie où François Mahé des Portes a signé, pour l'union maritime de Marseille, fin décembre, un accord de coopération avec l'union maritime syrienne. Au-delà du maritime, MGI vise désormais les aéroports. « Ap+est une offre de services, indépendante du mode de transport. Les tâches effectuées par les opérateurs sont les mêmes.Ap+peut donc parfaitement s'adapter aux opérations aériennes ». La plateforme marseillaise serait d'ores et déjà intéressée...

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