L'espoir retrouvé pour la filière yachting
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L'espoir retrouvé pour la filière yachting

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Alors que s'ouvre ce mardi le Yachting Festival de Cannes, les professionnels régionaux de la grande plaisance ont toutes les raisons d'espérer des jours meilleurs. Le Gouvernement a entendu leur mobilisation, soutenue par les élus locaux et demandant la suspension d'un décret handicapant pour la filière.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Alors que le Yachting Festival de Cannes, salon majeur de la grande plaisance, s'est ouvert ce mardi 12 septembre, les professionnels régionaux de la filière retrouvent espoir. Leur mobilisation estivale, soutenue par les élus régionaux, contre de nouvelles règlementations fiscales liées à la grande plaisance en Méditerranée française, semble avoir été entendue par le Gouvernement.

Premiers signes d'espoir

Le Gouvernement a décidé de suspendre l'application du décret (entré en vigueur le 1er juillet dernier) visé par le cluster, et jugé très handicapant pour la filière. Celui-ci obligeait les équipages des yachts à payer les cotisations sociales françaises si leur bateau passait plus de trois mois en France. "Cela avait généré une situation dramatique où les marins résidents français étaient exclus des emplois à bord des yachts concernés, et où les yachts avaient quittés les eaux françaises pour l'Italie ou l'Espagne, vidant ainsi les carnets de commande des chantiers et réparations pour l'hiver", raconte le Niçois Thierry Voisin, président du Comité Européen pour le Yachting professionnel. Lequel se réjouit d'avoir « gagné une première étape ».

« Les marins pourront désormais choisir leur régime social, c'était l'une des demandes que nous avons portées pendant l'été avec Christian Estrosi et Hubert Falco », estime Renaud Muselier, président de la Région Paca. Laurent Falaize, président du Riviera Yachting Network est lui aussi confiant. « Les échanges avec le Gouvernement semblent encourageants. Pour cause l'annonce du Gouvernement de suspendre le décret relatif aux cotisations sociales des marins résidents en France et embarqués sur des yachts battant pavillon tiers est une avancée majeure et redonne du souffle à la filière. Une nouvelle loi devrait être discutée ».

Mais la vigilance reste d'actualité

Ce revirement est déjà une bonne nouvelle pour une filière majeure en région : la globalité de l'industrie de la grande plaisance en Méditerranée française génère 900 millions d'euros de chiffre d'affaires; en Paca, le poids économique des chantiers navals est estimé à plus de 200 millions d'euros avec plus de 250 entreprises sous-traitantes et 2.500 emplois. Toutefois, « tout n'est pas réglé, souligne Renaud Muselier. Nous allons nous rendre ensemble à Bruxelles avec les professionnels de la plaisance pour obtenir l'harmonisation avec nos voisins européens ».

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