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iProtego repousse les frontières
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iProtego repousse les frontières

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L'entreprise marseillaise iProtego ambitionne de multiplier son chiffre d'affaires par 28 en cinq ans. Pour y parvenir, le spécialiste de la réputation en ligne veut s'attaquer au marché américain, tremplin pour le reste du monde. iProtego prépare également une nouvelle application de lutte contre le cyberharcèlement.

Ludovic Broyer, fondateur d'iProtego, part aux Etats-Unis pour doper la présence de sa société sur le marché américain — Photo : iProtego

Coup d’accélérateur pour iProtego. L’entreprise marseillaise de 24 salariés met le cap vers les Etats-Unis. « Nous travaillons à fond là-dessus », assure Ludovic Broyer, le fondateur de l'agence spécialisée dans la protection de la réputation en ligne. Pour mettre toutes les chances de son côté, le dirigeant part ce mois-ci outre-Atlantique. Le développement aux Etats-Unis se fait en fonds propres. « J’avais commencé à réfléchir à un tour de table, mais cela demande beaucoup de temps et j’ai préféré consacrer mon énergie à trouver des clients », raconte Ludovic Broyer, qui ne s’interdit pas d’avoir recours à une levée de fonds à l’avenir.

L’objectif est de taille puisqu’après l’Amérique, iProtego veut conquérir le monde et faire passer son chiffre d’affaires à 50 millions d’euros d’ici à cinq ans (1,8 M€ aujourd'hui). Soit une croissance de plus de 2 600 % ! Pour réussir son pari, l’entreprise installée à deux pas de la Vieille Charité mise notamment sur un marché en pleine expansion, avec la multiplication des réseaux sociaux et des scandales. De manière concrète, iProtego traite l’e-réputation, c’est-à-dire les informations négatives qu’il peut y avoir au sujet d’une personne ou d'une entreprise sur Internet.

Une offre grand public

« Lorsque nous sommes sollicités, nous désignons un consultant qui analyse d’abord l’étendue du problème, puis s’occupe du "nettoyage", explique Ludovic Broyer. Pour supprimer des pages web, il y a deux solutions : soit les retirer, soit diminuer leur visibilité. » Pour la première, il faut traiter avec l’éditeur du site au cas par cas ; pour la deuxième, il faut faire disparaître les pages des remontées lors de recherches Google, en utilisant notamment des techniques de référencement naturel.

Là où iProtego se différencie, c’est qu’elle propose ses services au grand public, quand ses concurrents se concentrent sur les entreprises. Pour toucher des particuliers, elle passe en direct, mais aussi par des comptes offerts par des organismes comme La Banque Postale, Orange Bank, Boursorama ou Allianz. Au total, la société marseillaise annonce 5 millions d’internautes protégés à travers le monde.

Nouvelle application sur le harcèlement

Pour aller plus loin dans la conquête de clients grand public, iProtego travaille depuis un an sur une nouvelle application pour lutter contre le cyberharcèlement, baptisée Family Web Care. Le but est de soulager les parents, dont le contrôle des smartphones de leurs enfants est souvent inefficace, mais surtout les jeunes harcelés qui ne sont que 10 % à en parler à leurs parents, selon l’association e-enfance.

« L’application surveille les comptes des enfants sur les réseaux sociaux, les moteurs de recherche et dans les SMS dans une certaine mesure. Grâce à une technique d’analyse propre à chacun, on peut identifier s’il y a du harcèlement, sans être trompé par le champ lexical utilisé habituellement qui peut être grossier », détaille Ludovic Broyer. Une fois le harcèlement détecté, les personnes pouvant intervenir sont alertées. La solution a été primée au dernier CES de Las Vegas. La commercialisation débute en septembre dans les pays francophones et anglophones.

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