French Tech : Toulon transforme l'essai

French Tech : Toulon transforme l'essai

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NUMERIQUE. Toulon, qui avait été l'une des premières villes à manifester son intérêt pour la labellisation, a déposé son dossier complet de candidature dès le 5 mai.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Toulon n'a pas raté son départ dans la course à la labellisation French Tech. Après avoir été l'une des premières à déclarer son intérêt, la communauté d'agglomération Toulon Provence Métropole (TPM) a déposé son dossier complet de candidature dès le 5 mai. « Nous souhaitions transformer l'essai afin d'asseoir l'ambition que nous avons dans ce domaine. Cela tend également à prouver que nous sommes tout simplement prêts à agir », souligne Hubert Falco, président de TPM. Fruit de quatre mois de travail, la candidature « Toulon Ruche Digitale » vise à « asseoir un quartier numérique en plein coeur de la ville », qui a d'ailleurs été labellisée Ville Internet avec 4 aérobases il y a quelques semaines. Ce quartier existe déjà. Il est situé autour du campus de la Porte d'Italie qui sera livré à la rentrée. Il a vocation à devenir « le point d'ancrage » de tout ce que le territoire compte d'innovant en la matière, formations universitaires, start-up ou fab lab, sans oublier le bâtiment totem que sera la Maison de l'innovation et du numérique.




« Pas de concurrence frontale » avec Nice et Aix-Marseille

Cette offre sera rapidement complétée par la réalisation, toujours au centre-ville, autour de la médiathèque publique, de nouvelles surfaces de formations et de création d'entreprises, rassemblant Kedge Business School, l'École Supérieure d'Art et Toulon Var Technologies innovation. Forte de 1.300 entreprises dans le secteur du numérique, dont 47 % créées ces 3 dernières années, et de 1.200 étudiants formés aux métiers du numérique, Toulon défend la légitimité de sa candidature autonome aux côtés d'Aix-Marseille et Nice. « Il n'y a pas de concurrence frontale avec nos voisins. TPM inscrira son action dans une vision régionale. Mais cela ne doit en rien nous empêcher d'exploiter notre potentiel », insiste Hubert Falco. Et de croire à cette labellisation qui, selon lui, « aurait pour effet de dynamiser encore plus un territoire engagé et proactif qui a fait du numérique l'une de ses priorités ». Un constat que rejoint Michel Cresp, fondateur de Systémique, une société du domaine du traitement du signal qui intervient sur tous les sous-marins français. « Cela arrive à point nommé pour donner une véritable réalité à des choses qui se construisent depuis des années ». Pour Jean-Yves Kbaier, fondateur d'Ennovia, une entreprise de service à l'industrie, c'est aussi l'occasion pour Toulon de « casser son image ». « On va montrer qu'il s'y passe des choses ».



Serge Payrau