« Depuis quatre ans, au niveau national, au sein de la commission de normalisation des boîtes aux lettres, les professionnels travaillent sur un concept de boîtes à colis connectées. Je n’ai jamais cru en ce type de solution, qui nécessite une alimentation en électricité, un raccordement à un réseau internet », confie Christophe Szabo, qui ajoute : « Avec la Zabox, j’ai sorti l’« intelligence » de la boîte, qui est totalement autonome et ne nécessite aucun branchement ». Ce sont les téléphones portables, du facteur et de celui qui reçoit le colis, qui rendent la boîte à colis connectée. Un QR code indiqué sur la boîte et scanné par le facteur lui permet recevoir un code à chiffres à taper sur la serrure électronique. La boîte s’ouvre et le livreur dépose le colis. Le destinataire de l’objet livré reçoit alors une notification et peut venir chercher son colis. Il scanne à son tour le QR code, tape les chiffres obtenus, la porte s’ouvre et le colis est récupéré. Le système est ainsi indépendant des colis acheminés. Il ne repose que sur l’attribution des autorisations d’ouverture de la boîte. « La mise au point du système a nécessité deux années de travail. Il a fallu trouver la solution technique, les financements bancaires, déposer un brevet… Au total, la Zabox représente un investissement de 75 000 euros et j’ai apporté 100 000 euros d’apport personnel pour financer la production des premières boîtes… », confie Christophe Szabo, qui souligne avec humour : « Edelen, positionnée sur le secteur mature des boîtes à lettres, a accouché d’une start-up évoluant dans un marché en pleine création».
Partenariat avec La Poste
La commercialisation a débuté en septembre 2017, mais, depuis juin 2017, Edelen a établi un partenariat avec La Poste qui a accepté que ses facteurs livrent des colis dans les Zabox. « Nous sommes actuellement en test sur les Bouches-du-Rhône avant d’étendre la commercialisation là où la demande naîtra ». Les Zabox sont installées gratuitement. Le modèle économique de l’entreprise repose sur la vente d’abonnement au service Zabox. Soit une redevance de 2 euros par mois pour l’utilisateur.
Christophe Szabo vise le marché des copropriétés et des entreprises. « Convaincre les copropriétaires prend du temps et nous visons également le marché des entreprises. En installant des Zabox au sein de sociétés ou d’immeubles de bureaux, nous permettons de sécuriser la réception de colis personnels par les salariés. Les dirigeants peuvent proposer notre système à leurs équipes. Ils peuvent prendre en charge les abonnements. Les comités d’entreprises peuvent être nos interlocuteurs ». Une dizaine de PME connues du territoire devraient prochainement servir d’ambassadeurs à la Zabox
