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Doriane mise sur le smartphone pour faire évoluer la R&D dans le domaine végétal
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Doriane mise sur le smartphone pour faire évoluer la R&D dans le domaine végétal

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La PME niçoise Doriane, éditrice d'un logiciel de gestion dédié à la R&D dans le domaine végétal, intègre le smartphone dans ses usages pour poursuivre sa croissance en France et à l'export, et s'ouvrir de nouveaux marchés.

— Photo : Doriane

« Nous faisons le pari que 50 % des usages en R&D d’ici à 2025 se feront via le smartphone, annonce Frédéric Royer, qui a créé la société d’édition de logiciel Doriane (12 salariés, CA 2017 : 900 000 €) en région parisienne en 1984. Arrivé à Nice au début des années 2000 pour répondre à des problématiques de recrutement, l’entrepreneur, associé à sa femme, donne une orientation « smartphone first » à la quatrième version de son logiciel en cours de développement.

Depuis 30 ans, il s’attelle à structurer la R&D dans l’agro-environnement et la génétique végétale grâce à ce logiciel de gestion d’expérience. « RnD Experience permet d’organiser les informations dans une base de données et de les valoriser avec des outils d’aide à la décision, précise Frédéric Royer. Il existe un goulot d’étranglement au moment de l’entrée des données dans la base et l’objectif est de valider la donnée en ajoutant des algorithmes qui détectent automatiquement les données douteuses et donnent l’alerte via un smartphone. Cela doit permettre au chercheur de s’éloigner de la data et de se concentrer sur le processus de la recherche. »

30 % de l’activité à l’export

Parmi les clients de Doriane, se trouvent aussi bien les Établissements Morel à Fréjus (Var), l’un des leaders mondiaux de la production de graines de cyclamen, avec une équipe R&D de 3 à 5 personnes, que le deuxième semencier français RAGT avec 250 utilisateurs dans 12 pays. Situé sur une niche, avec une clientèle composée de producteurs de semence, d’industriels de l’agroalimentaire et d’instituts techniques, Doriane s’est naturellement tourné vers l’export, qui représente 30 % de son chiffre d’affaires, notamment au Brésil, en Chine, au Canada et en Turquie.

« La France est le premier exportateur mondial de semences en volume et le deuxième en valeur derrière les Pays-Bas. L’industrie de la semence est très bien structurée avec des congrès annuels sur chacun des continents. Le ticket d’entrée est accessible et il est assez facile d’avoir des rendez-vous d’affaire. C’est donc par ce biais que nous avons travaillé l’export jusqu’à présent », précise Frédéric Royer.

Nouveau circuit de distribution

Doriane a ainsi récemment signé un contrat avec la première société de semences turque et a remporté un appel d’offres européen avec une société de semence polonaise, ce qui lui permet de prévoir un développement en Europe centrale. L’enjeu, pour poursuivre le déploiement de son logiciel, est de faciliter sa commercialisation pour passer progressivement de la vente directe à la vente par des distributeurs et intégrateurs. « Nos cycles de vente sont actuellement de trois ans avec un ticket moyen à 300 000 euros », décrit Frédéric Royer.

L’objectif est également d’ouvrir le logiciel à d’autres segments de marché, notamment grâce à la vulgarisation de sa technologie menée par le fils du fondateur, Romain Royer, responsable du service marketing.

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