Comment Mon Petit Bikini tricote sa croissance
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Comment Mon Petit Bikini tricote sa croissance

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Une première boutique inaugurée, deux nouvelles collections lancées et une stratégie à l'international renforcée : le site azuréen MonPetitBikini.com, acteur français de la vente en ligne de maillots de bain, poursuit sa croissance avec constance.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Le 11 mai, le pure player MonPetitBikini.com ne le sera plus. Le site d'e-commerce azuréen spécialiste du maillot de bain inaugurera en effet son premier magasin physique. Une boutique test de 60 m², située à Mouans-Sartoux, près de Cannes, qui pourrait bien préfigurer l'avenir de cette entreprise née fin 2010 et qui se revendique déjà leader sur son marché en France. « Le site a été lancé pour combler un manque, celui de pouvoir acheter un maillot de bain à n'importe quelle période de l'année et ce quels que soient sa morphologie ou ses envies », explique sa fondatrice Audrey Lieutaud qui propose dans sa besace une offre de 4 000 produits représentant près d'une quarantaine de marques, souvent exclusives.

Des marques en propre

En 2015, MonPetitBikini va plus loin en lançant sa propre marque éponyme. Une gamme de modèles basiques, « séparables, bien coupés et à petits prix », devenue rapidement la marque nº1 du site. « Il s'agissait là encore de répondre à un besoin, ce qui nous a permis d'aller chercher une nouvelle clientèle, de prendre de nouvelles parts de marché et de compléter l'offre du site ». Résultat, le pure player, profitable dès son deuxième exercice, poursuit sa croissance. Avec constance. L'entreprise affiche un chiffre d'affaires 2016 de 2 millions d'euros et conforte sa position de leader malgré un contexte rendu difficile par une météo exécrable et les risques liés aux attentats. Mais « pour le rester, il faut innover et vite ». C'est pourquoi, cette année, la marque MonPetitBikini se développe encore avec deux nouvelles collections : MonPetitBikini Studio, plus haut de gamme avec des matières et des composants plus recherchés, donc plus chers. Et MonPetitBikini by Noholita, développée en collaboration avec une bloggeuse française afin de capter une clientèle de férues de mode.

Pleins feux sur les réseaux sociaux

Cette initiative s'avère en totale cohérence avec la stratégie mise en point par le site dès son lancement. Où les réseaux sociaux tiennent une place prépondérante. « MonPetitBikini fait partie des sites français ayant la plus grosse présence sur les réseaux sociaux », souligne Audrey Lieutaud. Qui travaille avec « l'ensemble des bloggeuses françaises ayant une certaine influence ». Et qui, par ailleurs, n'hésite pas à se mettre en scène sur les plateformes Snap et Instagram en montrant les coulisses de shootings, le choix des tissus, la naissance d'une collection... « Je partage le quotidien de l'entreprise et, plus largement, de ma vie de chef d'entreprise de façon à aller plus loin que la simple publication en ligne du catalogue tout en gommant le côté "fantôme" d'Internet ». Et ainsi créer et entretenir le lien avec une communauté de 350.000 fidèles.

Cap sur l'Allemagne

Une recette qui a fait mouche en France et que l'entreprise s'efforce désormais de dupliquer à l'international. Elle y réalise déjà 15% de ses facturations. « Nous avons abordé le virage de l'export en 2016 en visant quatre pays : l'Espagne, l'Italie, la Grande-Bretagne et surtout l'Allemagne où le secteur de l'e-commerce est très dynamique. Ce pays devrait représenter rapidement 30% de notre chiffre d'affaires global », détaille la dirigeante dont l'effectif de huit personnes s'est enrichi de deux « country managers » dédiés au marché outre-Rhin. De quoi tricoter un futur prometteur à cette entreprise qui a déjà décliné plusieurs offres de rapprochement industriel. « Nous avons à ce jour aucun intérêt à le faire car nous ne visons pas une croissance à tout prix, mais une croissance autofinancée, saine et maîtrisée pour tenir sur la durée ». Et MonPetitBikini de tabler officiellement sur un chiffre d'affaires 2017 de 2,6 millions d'euros... même si la dirigeante entend bien faire plus.

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