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Cartesiam s'installe à New-York pour développer le marché nord-américain
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Cartesiam s'installe à New-York pour développer le marché nord-américain

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Cartesiam, la start-up toulonnaise qui embarque l’intelligence artificielle dans vos objets, vient de lever 2,5 millions d’euros et met le cap sur les États-Unis et le Canada, où elle espère rapidement transformer ses premiers essais.

L'équipe de Cartesiam. Au centre, la nouvelle recrue du comité de direction, Marc Dupaquier, ancien haut dirigeant d'IBM aux Etats-Unis — Photo : Cartesiam

Cartesiam, la start-up toulonnaise qui met l’intelligence artificielle au service de la maintenance prédictive, a levé 2,5 millions d’euros auprès d’investisseurs privés, de banques et de Bpifrance. Grâce à ce nouveau tour de table, Cartesiam a pu déménager en centre-ville de Toulon. Elle a aussi ouvert sa première filiale à New York et a convaincu un cador du monde entrepreneurial américain, Marc Dupaquier, de la rejoindre.

Des débuts prometteurs outre-Atlantique

Marc Dupaquier, ancien haut dirigeant d’IBM alors en charge d’un business de 14 milliards d’euros, est entré au comité de direction et sera rejoint au cours du premier trimestre 2019 par trois nouvelles recrues outre-Atlantique. « C’est pour nous une opportunité unique, car tout le monde va vouloir savoir pour le compte de quelle start-up Marc Dupaquier a choisi de s’investir. C’est un peu comme si Michel-Edouard Leclerc quittait tout pour soutenir une start-up », raconte Michel Rubino.
Qu’on se le dise la conquête du marché américain débute sous les meilleurs auspices. « Nous avons un pilote en cours sur la maintenance d’une usine Coca-Cola, et un autre est installé au Canada. Nous avons plein de projets dans les tuyaux et nous pouvons espérer rapidement une dizaine de millions d’euros de chiffre d’affaires au pays de l’Oncle Sam », explique Michel Rubino. En 2018, la start-up, qui emploie 14 personnes, a réalisé 400 000 euros de chiffre d’affaires, elle espère atteindre les 2 millions d’euros et attaquer le marché allemand en 2019.

Une technologie d’avance

Pour emporter des parts de marché sur le continent nord-américain, Cartesiam a une carte maîtresse : la technologie NanoEdge AI qui repose sur un ensemble d’algorithmes d’apprentissage automatique permettant de comprendre et d’exploiter les données dans des microcontrôleurs, c’est-à-dire directement là où les données sont générées. À la clé des économies d’argent – le client ne paye que pour l’information identifiée – et d’énergie : la technologie ne consomme que 0,0002 watt à l’heure, contre 1 000 watts à l’heure pour un data center. « Face aux Gafa, qui ont misé sur l’accumulation de données en pagaille, la technologie NanoEdge AI est notre meilleure chance pour nous imposer aux États-Unis », constate Michel Rubino.

Cette technologie irrigue déjà les tapis SmartMat de Cartesiam qui enregistrent les flux piétons. Ils ont fait leurs premiers pas lors du tournoi Roland Garros de 2017, ils ont fait leurs preuves aux côtés de la Défense ou de Nextdoor (la solution de coworking du groupe Bouygues, NDLR) pour gérer les files d’attente, contrôler les accès ou anticiper les mouvements de foule, ils s’attaquent désormais au marché américain sous une forme « modulable, plus facile à industrialiser et transporter. »

Cartesiam peut aussi compter sur son premier né, Bob, pour générer chiffre d’affaires et renommée. L’assistant personnel de maintenance prédictive vole aujourd’hui de ses propres ailes puisqu’un contrat de licence a été signé avec Eolane, acteur français des services industriels en électronique et solutions connectées, qui pèse 360 millions d’euros de chiffre d’affaires et emploie 3 200 personnes dans le monde.

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