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Bio&Co : « Le rachat par InVivo est une opportunité pour notre développement »
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Martine Achy dirigeante de Bio&Co Bio&Co : « Le rachat par InVivo est une opportunité pour notre développement »

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Créée en 2000 à Aix-en-Provence, l'entreprise Bio&Co (22M€ de chiffre d'affaires, 70 salariés) regroupe six magasins d'alimentation bio et quatre restaurants en région Sud. Elle va être reprise par InVivo, premier groupe coopératif agricole français (enseignes Gamm Vert, Jardiland, Delbard...). Martine Achy, cofondatrice de Bio&Co avec son mari Naji, revient les raisons et les modalités de la vente.

Pour Martine Achy, dirigeante de Bio&Co, la cession de son entreprise au groupe InVivo "est un choix très personnel, pas forcément facile, mais mûrement réfléchi" — Photo : DR

L'Autorité de la concurrence vient de valider l'acquisition de Bio&Co par le géant coopératif InVivo. Vous avez créé l’entreprise avec votre mari Naji en 2000 et vous avez travaillé à sa croissance après son décès en 2013. Pourquoi cette vente ?

Martine Achy : Depuis deux ans, le marché du bio est en pleine mutation. Les choses évoluent rapidement. Désormais, le bio est entré dans les habitudes de consommation. Une grande majorité de consommateurs achètent aujourd’hui des produits issus de l’agriculture biologique ou, tout au moins, de l’agriculture raisonnée. Il y a eu une vraie prise de conscience. Depuis deux ans, la grande distribution aussi s’est clairement positionnée sur le bio après nous avoir étudié de loin durant de nombreuses années. Elle a choisi de s’emparer de ce marché, et beaucoup d'enseignes annoncent des ouvertures de plusieurs centaines de magasins. De mon côté, il y a un an, je me suis posé la question. Je n’avais pas envie de passer à la vitesse supérieure et de me lancer dans la course aux ouvertures de magasins. Plus Bio&Co se développait sur ces quatre dernières années, plus je me suis consacrée à des tâches de gestion financière, d’anticipation et je me suis petit à petit éloignée de ce qui me plaisait le plus : les produits, les clients. Je vais aussi pouvoir m’occuper de mes quatre enfants, dont le plus petit a neuf ans. La cession est un choix très personnel, pas forcément facile, mais mûrement réfléchi. C’est toujours déchirant de se séparer d’une société que l’on a développée depuis près de vingt ans, mais c’est aussi une opportunité forte pour l’entreprise. J’ai donc choisi de vendre en trouvant un confrère avec un vrai projet.

Pourquoi vous étiez-vous lancés sur le créneau difficile du bio il y a dix-huit ans ?

M. A. : Tout est arrivé un peu par hasard. Avec mon mari, nous avions un restaurant libanais à Aix-en-Provence et, parmi nos clients, nous avions un exportateur belge de produits biologiques. Nous avons alors racheté une société de distribution et nous vendions aux magasins bio : Biocoop, La Vie claire… Nous nous sommes rendus compte qu'à Aix-en-Provence il n’y avait que quelques petits points de vente et nous avons choisi de créer un magasin. Nous nous sommes alors concentrés sur cette activité, ainsi est né Bio&Co.

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