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Un mois vu par Jacques Gindre
Maine-et-Loire # Conjoncture

Un mois vu par Jacques Gindre

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Un mois vu par Jacques Gindre, Président depuis 1998 du Groupe Mulliez-Flory au Longeron (49), concepteur et fabricant de vêtements de travail et d'image, de vêtements et linge santé (750 salariés dont 250 en France, 63 M€ de chiffre d'affaires).

— Photo : Le Journal des Entreprises

Les élections en Tunisie

« Je trouve que les élections législatives puis présidentielles qui viennent d'avoir lieu en Tunisie nous envoient un message fort de liberté. Dans ce pays, qui a initié le printemps arabe, la société civile a été capable de remplacer un gouvernement dominé par les islamistes par un gouvernement technocratique de transition, puis d'organiser des élections qui ont porté au pouvoir un laïc. Dans les trois usines que nous avons en Tunisie, nous constatons que les gens sont plus ouverts, plus émancipés. Il y a plus de dialogue. Je pense que ce pays a une belle maturité qui contraste avec le chaos qui règne en Libye ou en Syrie. Je regrette que les médias français ne relaient pas davantage ce vent de démocratie qui souffle dans un pays musulman. »

La crèche du conseil général de Vendée

« Cette affaire représente bien le don que nous avons de voir les choses par le petit bout de la lorgnette. À l'heure où nous sommes confrontés à des problèmes de fond comme l'emploi, l'environnement, la santé publique, le tribunal administratif de Nantes oblige le conseil général de Vendée à retirer sa crèche sous prétexte qu'elle met à mal la neutralité du service public. On marche vraiment sur la tête ! Sans être complètement réac, on doit pouvoir dire que la France est une vieille terre chrétienne et oser parler des religions sans tomber dans la caricature. »

La mort de Christophe de Margerie

« J'ai été frappé que l'on attende la mort de Christophe de Margerie, Vendéen d'origine, pour saluer son rôle à la tête de Total et sa vision entrepreneuriale. Je trouve qu'en France, on ne met pas assez en avant nos élites qui réussissent. Nous avons en les personnes de Bernard Arnault, Henri Proglio, Xavier Niel, etc., des chefs d'entreprise, champions du monde dans leur catégorie. À l'étranger, on nous les envie. En France, nous préférons les stigmatiser pour l'argent qu'ils gagnent plutôt que de saluer leur réussite. Je pense que nous devrions mettre en valeur nos entrepreneurs à la manière de nos sportifs d'exception. Carlos Ghosn, c'est un peu le Zidane des affaires. »

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