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TH industries : L'imprimeur 3D passe à la production en série
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TH industries : L'imprimeur 3D passe à la production en série

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La jeune société spécialisée dans l'impression 3D pour l'industrie a remporté son premier gros marché de 5.000 pièces. Pour y répondre, TH Industries a investi dans dix nouvelles machines capables de produire sept jours sur sept et mise désormais sur la grande série.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Spécialisée dans l'impression de pièces techniques en 3D pour l'industrie (aéronautique, automobile, luxe...), la jeune société de Sarrigné, TH industries, vient de décrocher son premier gros marché : 5.000 pièces à réaliser en un mois et demi pour un grand groupe du BTP. « Jusqu'à présent, nous étions plutôt sur de la petite série de 10-20 pièces, même si les choses s'accélèrent depuis le début de l'année avec des séries de 200 ou 300 unités », explique Dominique Droniou, dirigeant de cette PME de quatre personnes qu'il a créée en 2013. Pour répondre à ce contrat, TH industries s'est dotée d'une nouvelle « force de frappe » : dix machines dédiées à l'impression en série de petites pièces, arrivées début mai (investissement non communiqué) qui lui ont permis de livrer 700 premières pièces au bout de 15 jours. « Pour ce marché, nous étions en concurrence avec l'injection. Ce n'est pas tant le coût qui a fait la différence, mais le temps. Ces imprimantes sont très rapides, il faut trois heures pour produire une pièce. Et c'est un bel outil marketing pour le client. » Un client - qui préfère rester discret - qui vient de passer une nouvelle commande de 2.000 pièces pour le mois de septembre.

Produire « vite, à côté et pas cher »

Avant la fin de cette année, Dominique Droniou veut passer à la vitesse supérieure avec l'installation d'un système de robotisation afin de permettre aux dix nouvelles machines - auxquelles vont bientôt s'ajouter cinq unités supplémentaires - de travailler « toute la nuit, sept jours sur sept ». Un gain de temps et de productivité - et un très faible coût de main-d'oeuvre - pour l'entreprise car ces imprimantes doivent être relancées toutes les trois heures lorsque la pièce est terminée. « Une révolution » pour le dirigeant qui dispose maintenant d'un véritable process industriel. « Nous sommes capables de concevoir et de faire la finition des pièces en petite ou grande séries. Et de produire vite, pas cher et à côté ! »

Déménagement en 2020

Positionnée lors de sa création sur une activité d'outillages de mesure pour l'aéronautique - NDLR la société est sous-traitante pour Airbus, Dassault... -, TH industries s'est orientée vers l'impression 3D en 2015. Un volet qui représente désormais plus de 50 % de son chiffre d'affaires (un peu plus de 400.000 euros en 2016). « C'est en visitant le site Airbus de Saint-Nazaire courant 2014 que j'ai vu pour la première fois une imprimante 3D... et l'amour est venu ! Je suis allé très vite acheter une machine à Paris... » Aujourd'hui, l'entreprise recense pas moins de 31 imprimantes de toutes tailles et exploite une vingtaine de matières (ABS, plastiques souples, nylon...). « On peut tout faire. Par exemple, en 3 semaines on a fait une statue de 2,5 mètres de haut imprimée en seize morceaux que nous avons assemblés. » La dernière machine vient du Canada, elle peut chauffer des matières à plus de 200 degrés. « Nous commençons à travailler sur de nouvelles matières, le cuivre, l'inox..., se réjouit le dirigeant. Ce qui va nous permettre d'aller chercher de nouveaux marchés de pointe dans le nucléaire, le médical... » En 2018, il recrutera un technicien de bureau d'études avant de déménager en 2020, toujours à Sarrigné dans des locaux deux fois plus grands que les actuels dans le sous-sol de sa maison arrivés à quasi-saturation. 31 machines quand même...

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