Créé en 1985 en région parisienne, le groupe semencier Technisem est installé à Longué-Jumelles depuis 2009, date de sa reprise par Ronan Gorin, l'actuel P-dg. Depuis cette date, le chiffre d'affaires de l'entreprise est passé de 3 à 12,6 millions d'euros (CA 2014) et le nombre de salariés de 20 à 32. Le groupe est spécialisé dans les semences uniquement destinées aux plantes potagères pour le marché de la zone intertropicale, en Afrique essentiellement, mais aussi au Moyen-Orient et dans les DOM-TOM.
Pour accompagner son développement, Technisem bénéficie du nouveau programme "Accélérateur PME" de Bpifrance. L'entreprise ambitionne, à l'horizon 2025, de s'implanter dans de nouveaux pays.
À la recherche de nouveaux marchés
« Nous réalisons 100 % de notre chiffre à l'export, explique Claude Duranton, le directeur export. Nous avons quatre centres de recherche en Afrique et plusieurs partenaires de productions dans différents pays. » Tomates hybrides adaptées au climat chaud et humide ou oignons résistants aux maladies spécifiques du Sénégal ou du Cameroun, les semences produites sont ensuite conditionnées et stockées en France, sur le site de Longué-Jumelles (Maine-et-Loire). « Paradoxalement, cela nous coûte moins cher et c'est plus fiable, en termes de délai, de rapatrier les semences ici pour les envoyer ensuite chez nos clients en Afrique et ailleurs, à partir du port du Havre. »
À l'affût des opportunités et des évolutions du marché et de la conjoncture africaine, le semencier n'hésitera pas à y installer une partie de ses activités de conditionnement si la fiabilité et la sécurité des transports entre les pays s'améliorent. « Nous savons que l'Afrique a un très grand potentiel de développement, mais il sera certainement lent et difficile, vu le contexte géopolitique. Malgré tout, les opportunités actuelles sont déjà intéressantes pour nous, c'est pourquoi nous visons un développement de ce marché à l'export. » L'objectif à moyen terme se situe en Afrique avec une prospection renforcée, mais à long terme Technisem projette de s'implanter en Asie et en Amérique du sud.
Un développement rapide à bien maîtriser
Après six ans de développement intense (12 % du CA consacré à la R&D en 2014), Technisem cherche à consolider ses bases avant d'aller plus loin. « Nous étions une petite PME en 2009, il faut maintenant que la structure suive, notamment les ressources humaines, la production, le réseau commercial. »
Cette année, l'entreprise a été choisie par Bpifrance, aux côtés de 64 autres entreprises françaises, pour être accompagnée et suivie pendant 18 mois. Une chance d'obtenir un soutien et un conseil sur sa stratégie de développement que la direction saisit à bras-le-corps. « Après un audit de nos services, nous allons travailler sur les axes de développement identifiés avec Bpifrance. Ce sont notamment l'amélioration de nos outils informatiques en interne comme en externe avec une communication mieux adaptée, la simplification de notre organisation financière ou encore le renforcement de notre service de ressources humaines, puisque des embauches sont prévues dans nos centres de recherche. »
Avec l'agrandissement de ses locaux qui sont passés de 4 000 à 12 000 m² l'an dernier, Technisem voit grand pour le futur et envisage d'ici à 10-15 ans de doubler son chiffre d'affaires.
