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Socamaine : 66 millions d'euros pour ses entrepôts
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Socamaine : 66 millions d'euros pour ses entrepôts

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À Champagné, la centrale régionale d'achat E.Leclerc s'agrandit de 18 000 m². Un investissement de 66 millions d'euros sur ce site logistique qui s'étendra sur 110 000 m² à la livraison des chantiers, courant 2018.

— Photo : Le Journal des Entreprises

Pour s'agrandir, Socamaine fait le choix de la hauteur. La centrale d'achat des magasins E.Leclerc construit actuellement sur son site de Champagné un entrepôt de 42 m de haut pour 6.000 m² d'emprise au sol, dédié au stockage des produits secs (épicerie, liquides, produits d'entretien), et d'une capacité de 35 000 palettes sur 17 étages. À côté de cette tour, c'est un bâtiment de 12.000 m² qui sort de terre pour les produits frais. Au total, ce sont 18 000 m² de constructions supplémentaires qui porteront le site de Champagné à 110 000 m² à l'été 2018. Des surfaces logistiques consacrées à l'approvisionnement de 39 magasins et 43 drives E.Leclerc dans neuf départements de l'Ouest et du Centre, sur une zone allant de Rennes à Montargis. Pour la Socamaine, ces travaux d'extension se chiffrent à 66 millions d'euros. Fondée en 1976, elle compte parmi les 16 centrales d'achat régionales de l'enseigne, placées sous la houlette du groupement d'achat national Galec. La plateforme sarthoise fédère ainsi les propriétaires de centres E.Leclerc sous statut de coopérative et affiche un chiffre d'affaires de 1,2 milliard d'euros. Depuis 40 ans, la Socamaine a pris ses aises à Champagné, où elle s'étale sur 92 000 m² répartis sur trois sites. Le premier, Socamaine 1, regroupe les produits frais. Il a été rejoint dans les années 80 par un deuxième site, installé le long de la route départementale 323, dédié aux produits surgelés.

Entrepôts saturés en trois ans

En 2008, la coopérative prend livraison de 12 000 m² flambant neufs dédiés aux produits secs. Ce site, Socamaine 3, est désormais engorgé. « Il répondait à nos besoins pour 20 ans, il a été saturé au bout de 3 ! L'arrivée et le développement des drives ont créé un appel d'air fort. Ajouté à la performance des hypers, nos volumes ont progressé de 50 % entre 2007 et 2016 », explique Geoffroy Rivet, directeur de la Socamaine. Coincée entre la route départementale, la ligne TGV, une zone Natura 2 000 et les périmètres de tirs des Marsouins du 2e RIMA, la plateforme logistique devait donc s'agrandir en hauteur. « Pour rester à Champagné, il fallait que l'on sorte de la logistique horizontale. Avec Socamaine 4 on stockera sur 6 000 m² autant de palettes que dans le bâtiment 3 », appuie le président de Socamaine, Jean-François Huet. Si à l'heure actuelle la tour Socamaine 4 ressemble à un gigantesque échafaudage de poutres métalliques, c'est toutefois un site logistique de haute technologie qui prend forme. Six transtockeurs assureront la manutention des 35 000 palettes sur les 17 niveaux du bâtiment. La tour est connectée à Socamaine 3 par une galerie de liaison équipée d'un convoyeur de palettes. 6 000 m² ont été dégagés dans ce bâtiment, entraînant une externalisation partielle des activités, pour accueillir un système automatisé de préparation de commandes, traitant 50 % des volumes. La moitié restante étant assuré manuellement. « On automatise mais on conserve les tâches manuelles de picking », souligne Jean-François Huet.

Une soixantaine d'emplois

Pas de menace donc sur les 367 CDI de la Socamaine, puisqu'à l'issue des chantiers en 2018, c'est même une soixante d'emplois que la coopérative créerait et pérenniserait à Champagné. « Notamment dans la maintenance industrielle, où 17 postes vont être créés », précise son président. La construction de la tour et du nouveau bâtiment pour les produits frais (Socamaine 1 B) entraîne une concentration de la logistique sur cette partie du site. En conséquence, les modules existants recevront de nouvelles activités. Ainsi, Socamaine 2 sera dédié au surgelé et aux produits non-alimentaires. Quant à l'historique Socamaine 1, le plus éloigné des sites, il gardera son activité produits frais et pourrait être dédié à la poissonnerie. En attendant d'autres agrandissements. Jean-François Huet le reconnaît, « tout a été conçu pour accueillir des extensions en cas de besoins. »

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