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Sens Technologies va grandir dans un nouveau site à Verrières-en-Anjou
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Sens Technologies va grandir dans un nouveau site à Verrières-en-Anjou

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Installée à Angers depuis 2017, l’entreprise Sens Technologies ne cesse de se développer. Spécialisée dans le reconditionnement des produits informatiques Apple, elle lance cette année la construction d’une usine de 3 500 mètres carrés dans le Maine-et-Loire.

Juliette Vogler est l’une des fondatrices et la directrice générale de l’entreprise Sens Technologies — Photo : Olivier Hamard

Sens Technologies n’arrête pas de pousser les murs ! Cette entreprise a été lancée à Paris il y a 13 ans "par une bande d’amis qui avaient des besoins d’ordinateur pour leurs études", confie Juliette Vogler, directrice générale de Sens Technologies. L’un d’entre eux étant originaire du Maine-et-Loire, l’entreprise a migré à Angers en 2017, s’installant dans un local du centre-ville. "Nous étions trois dans 70 mètres carrés, se souvient la dirigeante, et c’était trop grand pour nous ! Mais rapidement, nous avons commencé à grandir." Au point d’employer à ce jour 110 personnes et d’occuper désormais quatre sites de reconditionnement d’ordinateurs Apple, trois à Écouflant et un à Beaucouzé. En attendant la construction à Verrières-en-Anjou d’une usine dont les travaux devraient débuter cette année, pour une installation espérée à l’automne 2024. "Nous avons acquis un terrain de 10 000 mètres carrés, indique Juliette Vogler, et nous allons faire construire un bâtiment de 3 500 mètres carrés. Le projet s’élève entre 3,5 et 4 millions d’euros et nous sommes accompagnés par un pool bancaire, avec le soutien de l’aménageur Alter, de l’agence de développement Aldev ou encore de Bpifrance."

Cap sur les 100 millions d’euros de chiffre d’affaires

Dans ce futur site, où Sens Technologies prévoit de s’installer après l’été 2024, l’entreprise va regrouper toutes ses équipes en un seul lieu et optimiser son activité. "Nous allons pouvoir nous développer sur de nouveaux secteurs et de nouveaux produits comme les tablettes ou des marques autres qu’Apple, ajoute Juliette Vogler, et disposer aussi d’un espace de préparation dédié au marché B to B que nous avons lancé. Nous nous projetons sous 4 ans à 100 millions d’euros de chiffre d’affaires." L’entreprise a clos son dernier exercice autour de 30 millions d’euros, en croissance de 40 % par rapport à l’année précédente, et entend bien poursuivre en actionnant plusieurs leviers. En premier lieu, l’augmentation naturelle de l’activité. Sens Technologies devrait reconditionner environ 100 000 ordinateurs Apple cette année, contre 65 000 en 2022. L’entreprise les source partout en Europe, en achetant des parcs d’entreprises ou des lots constitués, qu’elle reconditionne ensuite dans ses ateliers. "Nous avons mis au point nos propres méthodes de reconditionnement, explique Juliette Vogler, avec notre propre équipe de développeurs. Les données sont d’abord effacées de façons certaines et irrecevables puis un logiciel que nous avons développé en interne permet d’évaluer toutes les fonctionnalités de l’ordinateur et de détailler ce qui doit être réparé. Nous reconditionnons ensuite avec des pièces neuves ou d’occasion. Nous rachetons en effet aussi beaucoup d’ordinateurs pour les pièces."

Filiales aux Royaume-Uni et aux États-Unis

Sens Technologies propose un catalogue de plus de 17 000 produits, qui sont ensuite revendus en B to C via son site internet, Okamac.com, ou sur des plateformes telles que Back Market, le site internet de la Fnac, de Darty… "Nos produits sont présents sur plus de 45 sites différents, précise Juliette Vogler, pour 65 % en France. Le reste est vendu en Europe. Au lancement de l’entreprise, nous avons commencé à vendre en propre avant d’être approchés par les plateformes. Cela nous a permis de surfer sur leur croissance. Il y a un an et demi, nous avons refait notre site internet pour booster à nouveau nos ventes en direct. Elles sont passées de 4 % de notre activité en 2021 à plus de 10 % en 2022. L’objectif est de faire plus de 30 % de notre chiffre d’affaires sur Okamac.com." Pour cela, l’entreprise angevine ambitionne aussi de traduire son site en anglais, en espagnol et en allemand, pour renforcer ses ventes en Europe. Et elle va aussi aller plus loin, en ouvrant un site internet cette année au Royaume-Uni. Dans un premier temps, toutes les fonctions supports seront assurées au siège angevin, et l’objectif est de créer à terme, d’ici un ou deux ans, une filiale sur place. "Et nous allons faire la même chose aux États-Unis d’ici deux à trois ans, ajoute Juliette Vogler. Ce sont deux marchés sur lesquels nous ne sommes pas, et aux États-Unis, il y a essentiellement de petits acteurs. Il y a donc un réel potentiel de développement avec aussi une importante activité de sourcing."

Une marque pour le B to B

Au-delà de l’activité en B to C, qui représente encore de très loin l’essentiel des ventes de Sens Technologies, l’entreprise angevine veut se développer aussi désormais sur le marché du B to B. Il représente encore moins de 10 % des ventes, mais il n’a été lancé qu’en 2022. Depuis, une marque a été créée, Sens IT, qui ne s’adressera qu’aux professionnels. "Nous allons approcher les revendeurs, les PME et les distributeurs IT, précise Juliette Vogler. L’objectif d’ici deux ans est que les ventes en B to C représentent la moitié de notre chiffre d’affaires." Pour cela, la jeune entreprise angevine entend convaincre des entreprises de se doter d’un parc de matériel reconditionné plutôt que d’investir dans du matériel neuf. "En B to C, indique la dirigeante, c’est le prix qui est prépondérant pour le client. En B to B, il vient après l’impact et l’aspect RSE que représente l’achat de matériel reconditionné." En se dotant d’une marque spécifique, Sens Technologies veut donc accélérer sur ses deux marchés avec des services dédiés pour chacun. Pour cela, elle se rend aussi de plus en plus visible, elle qui préférait jusqu’alors rester un peu discrète. En même temps, sa croissance et son développement ne peuvent plus la laisser dans l’ombre. D’autant qu’elle vient d’intégrer la promotion 2023 du programme d’accompagnement de l’État French Tech Next 40/120, dédié aux start-up françaises en capacité de devenir des leaders technologiques de rang mondial.

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