
En Sarthe, sept entreprises industrielles (hors agroalimentaires) sur dix envisagent de recruter au second semestre 2022. C’est ce qui ressort d’une étude de l’Observatoire régional des compétences industrielles sur les intentions de recrutement des entreprises de l’inter-industrie (Orci). En tout, ces entreprises portent 2 200 projets de recrutement, soit 44 % de plus qu’il y a un an.
Visites d’entreprises
Dans ce contexte, la Semaine de l’industrie qui s’annonce du 21 au 27 novembre revêt une importance particulière. Ce temps fort annuel des entreprises industrielles a pour but de faire évoluer le regard du grand public et des jeunes sur ce secteur et ses métiers. Pour cette 11e édition, l’UIMM Sarthe et ses partenaires ont concocté "la programmation la plus conséquente" depuis que la manifestation existe en Sarthe, avec dix opérations différentes qui courront jusqu’au 11 décembre.
Les visites d’entreprise constituent le cœur de l’opération. Quelque 36 entreprises industrielles ouvriront leurs portes aux collégiens, lycéens, demandeurs d’emploi, enseignants, parents et prescripteurs de l’emploi. Environ 1 500 visiteurs sont attendus.
D’autres actions sont organisées : des ateliers de découverte des métiers au sein des collèges et lycées, le forum RéseauStage pour permettre à des étudiants de trouver un stage (17 novembre), des escape games pour découvrir le monde de l’industrie au centre de formation Fab’Academy, un salon virtuel du groupe Facebook "Ça recrute en Sarthe" qui compte 35 000 abonnés (18 novembre), etc. L’Union des industries et des métiers de la métallurgie Sarthe lancera également un nouveau label expérimental : "Jamais sans mon stage", destiné à faciliter la recherche de stage des collégiens de troisième.
L’enjeu de l’image
Ces opérations visent à sensibiliser les jeunes aux métiers de l’industrie, mais s’adressent aussi à leurs familles et à leurs professeurs. "Leur rôle est essentiel dans l’orientation des jeunes", commente Flavien Rousseau, directeur général de l’UIMM Sarthe. "On a besoin de changer le regard des parents", appuie le président François-Xavier Marchais. "On veut montrer que ce sont des métiers où on ne va pas par désamour, où l’on peut se faire plaisir et gagner sa vie", ajoute Paul Martin-Lalande, dirigeant de Femilux, à Brûlon.
"Sur les recrutements, oui, à court terme on souffre, mais on ne veut pas lâcher le morceau", lance François-Xavier Marchais. Les chefs d’entreprise industrielle veulent noter les raisons d’espérer. S’il est difficile de mesurer l’effet direct d’une semaine de l’industrie sur les recrutements (du fait du public jeune), "on sent un changement de mentalité : on rencontre de plus en plus de professeurs intéressés par le monde industriel". Tandis que le nombre de salariés de l’industrie décline en France, il a augmenté de 5 % dans les Pays de la Loire. Les visites sont recensées sur la plateforme régionale développée par l’Association Jeunes - Industries Région (AJIR) : www.decouvrirlindustrie-pdl.fr