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Repris par ses cadres, Cofidur veut renouer avec la croissance
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Repris par ses cadres, Cofidur veut renouer avec la croissance

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Le sous-traitant électronique Cofidur va investir 5 millions d’euros sur cinq ans dans ses sites de Laval et de Périgueux. L’entreprise entend ainsi moderniser ses usines et retrouver sa croissance.

Fort de 400 salariés à Laval et Périgueux, Cofidur évolue dans les secteurs de l'éclairage, de l'aéronautique, des télécoms et des équipements industriels — Photo : Cofidur

Cofidur ouvre une nouvelle page de son histoire. Le sous-traitant électronique a en effet changé de gouvernance cet été, repris par sept de ses cadres opérationnels qui possèdent ainsi 49,5 % du capital, le reste étant détenu en Bourse. Un processus faisant suite au départ de l’ancienne équipe dirigeante, elle-même détentrice de ces parts. "Plus qu’une opération financière, c’est une transmission d’une génération à une autre. L’objectif étant avant tout la pérennité du groupe et de ses deux sites de Laval et Périgueux", souligne Laurent Dupoiron, président de Cofidur.

Employant 400 salariés dans ses deux usines, le groupe mayennais fabrique des cartes et autres produits électroniques embarqués pour une clientèle de grands industriels français et ouest européens. Des productions que l’on retrouve dans le domaine de l’aéronautique, de la défense, de l’éclairage, des télécoms, de l’industrie et dans une myriade d’équipements tels que des terminaux de jeu, des parcmètres ou encore des appareils de surveillance sismique. "Notre site de Laval réalise nos grandes séries et est surtout tourné vers le marché des télécoms. À Périgueux, nous sommes orientés vers l’aéronautique ainsi que sur les petites et moyennes séries", précise le dirigeant lavallois.

La crise sanitaire a bien entendu changé la donne. Cofidur est passé ainsi d’un chiffre d’affaires de 68,2 millions d’euros en 2019 à 50,7 millions en 2020. Aujourd’hui, c’est la pénurie de composants électronique qui touche l’industriel. "Nous avons du stock, mais cela nous affecte au quotidien, notamment sur les délais et la hausse des prix pour se fournir. Notre diversité de production nous permet toutefois d’assurer la continuité de la production et de compenser en partie nos pertes sur le secteur de l’aéronautique. Cofidur reste une entreprise financièrement saine malgré la crise."

Un million d'euros investis chaque année

Pour redynamiser le groupe, la nouvelle direction de Cofidur programme un million d’euros d’investissements annuel sur 5 ans répartis sur ses usines. Il s’agit en effet de moderniser les deux unités de production et de robotiser certaines tâches afin de maintenir leur compétitivité. Un plan qui bénéficie en outre d’un soutien de l’État à hauteur de 500 000 euros dans le cadre du dispositif France Relance. Ainsi, après le trou d’air de 2020, Cofidur pourrait renouer avec la croissance dès 2022. Celle-ci pourrait même passer par des acquisitions.

"Nous avons les capacités financières pour de la croissance externe. Il y a en France de nombreuses sociétés d’une centaine de salariés, nous verrons donc en fonction des opportunités. Avant tout, nous voulons gagner des parts de marché sur des secteurs en croissance", indique Laurent Dupoiron. De la progression est donc attendue sur le secteur du ferroviaire, domaine où le mayennais a récemment reçu la certification Iris, gage d’accès à de nouveaux marchés. Pour Cofidur qui dépend pour plus de 20 % des secteurs aéronautique et militaire, c’est donc l’assurance d’une activité toujours plus diversifiée.

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