Rémy Dougé (tribunal de commerce d'Angers): "2023 sera délicat pour les entreprises les plus fragiles"
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Rémy Dougé (tribunal de commerce d'Angers): "2023 sera délicat pour les entreprises les plus fragiles"

Président du tribunal de commerce d'Angers, Rémy Dougé y siège depuis 14 ans. Après deux années durant lesquelles l’État a soutenu les entreprises, ce qui a fortement réduit le nombre de défaillances, 2023 pourrait bien être une année plus délicate pour les entreprises les plus fragiles.

Rémy Dougé siège depuis 14 ans au tribunal de commerce d'Angers qu'il préside depuis quatre ans — Photo : RCF Anjou

En 2022, le nombre de défaillances enregistrées au tribunal de commerce d’Angers a été nettement supérieur à celles de 2020 et de 2021. Mais selon son président Rémy Dougé, ce sont plutôt les chiffres des années qui ont précédé la crise du Covid-19 qui peuvent offrir des éléments de comparaison. "La véritable comparaison est à faire par rapport aux chiffres de 2019, explique Rémy Dougé, ancien expert-comptable. Or, au niveau des ouvertures de procédures, nous en sommes pour 2022 à 285 contre 402 en 2019. Il y a donc une diminution. Pour le début de 2023, on retrouve une vitesse, en nombre de dossiers, à peu près similaire à 2019."

Les aides de l’État et le "quoiqu’il en coûte" ont certainement permis aux entreprises de se maintenir. Pour Rémy Dougé, c’est probablement 2023 qui sera un véritable indicateur. Les remboursements des prêts garantis par l’État, les effets conjugués de l’inflation, de la hausse des coûts de l’énergie et des matières premières pourraient bien impacter les entreprises les plus fragiles. "L’année 2023 sera l’année des échéances et de la vérité, envisage-t-il. Je peux certes me tromper mais c’est plutôt le second semestre de l’année qui devrait être plus difficile."

Retrouvez l’interview de Rémy Dougé, président du Tribunal de Commerce d’Angers, dans l’émission Le Mag Eco, sur RCF Anjou :

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