Dans son usine de 22 000 mètres carrés au sud d’Angers, Farmea (62,8 M€ de CA en 2018) fabrique et conditionne pour des groupes pharmaceutiques des médicaments à usage humain sous différentes formes (comprimés, crèmes, liquides, sprays, gelées). Filiale du groupe Fareva, l’entreprise travaille pour 47 pays. Elle emploie 370 collaborateurs et recrute en ce moment dix à quinze personnes en intérim.
Pour organiser une journée de recrutement, Farmea a récemment fait appel à l’agence d’intérim digitale Gojob, basée à Aix-en-Provence, qui compte aujourd’hui en France plus de 150 000 travailleurs et 2 000 clients. Sur le parking de l’entreprise, 70 candidats ont ainsi été accueillis dans le bus de Gojob pour des entretiens individuels. " En fin de journée, indique Véronique Février, directrice des ressources humaines de Farmea, ils ont pu aussi découvrir d’autres entreprises locales qui travaillent dans le même secteur d’activité. Il y a sur le territoire un tissu de sociétés dans le domaine pharmaceutique, la chimie ou les cosmétiques. Elles ont besoin de compétences similaires à celles que nous recherchons. Pourquoi ne pas nous regrouper dans cette recherche de compétences ? Certaines candidatures qui ne correspondent pas à une entreprise peuvent être tout à fait adaptées à une autre." Parmi ces acteurs importants dans l'agglomération angevine, on peut citer par exemple la filiale du groupe Alkos Intercosmétiques, qui s’est installée sur un site tout proche de Farmea en 2018 avec 250 personnes ou encore Zach System, à Avrillé (33,6 M€ de CA 3019) filiale du groupe Zambon qui fournit des ingrédients pharmaceutiques.
Des job datings communs
Plutôt que de recruter individuellement, l’objectif est donc d’agir collectivement. Pour cette première, deux entreprises sont venues rencontrer les candidats et leur présenter leur activité. « C’est un début, espère Véronique Février. D’autres entreprises nous ont dit être intéressées mais ne pouvaient pas être présentes ce jour-là. Nous voulions initier la dynamique pour que le mouvement se développe et aller vers ce qui pourrait s’apparenter à une forme de marque employeur territoriale. C’est en tout cas l’occasion de mieux nous connaître. » Et la directrice des ressources humaines de Farmea d’imaginer vers quoi pourrait tendre ce mouvement : « Avec un partenaire commun comme Gojob, ajoute-t-elle, on peut imaginer des opérations de recrutement à mi-chemin entre le salon professionnel et l’événement mono société, des job datings où le site organisateur resterait prioritaire mais auquel d’autres entreprises pourraient aussi être présentes. Ce serait donc du gagnant-gagnant »
Véronique Février voit aussi à travers la collaboration de différentes entreprises en matière de recrutement l’occasion de faire rayonner le territoire dans ce domaine d’activité, et elle envisage de proposer d’autres formes d’actions : « On pourrait par exemple partager l’ingénierie de la réalisation d’une vidéo pour présenter les différents métiers que nous avons en commun. » De son côté, au-delà de vouloir fédérer dans le secteur du recrutement, Farmea veut aussi aller plus loin dans la méthode. L’entreprise réfléchit à l’intégration de la réalité virtuelle pour que les candidats puissent s’immerger dans leur futur environnement de travail, qui pourrait être là aussi une idée à partager.
