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Plus de 1 500 projets de recrutement dans l'industrie sarthoise
Sarthe # Industrie # Ressources humaines

Plus de 1 500 projets de recrutement dans l'industrie sarthoise

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L’observatoire régional des compétences industrielles (ORCI) chiffre à 1 520 les projets de recrutement dans les industries sarthoises, hors industrie agroalimentaire, au second trimestre 2021, dont la moitié en métallurgie. Dans cette branche, un établissement sur deux envisage de recruter.

Damien Le Mancq, responsable de l’observatoire régional des compétences industrielles (ORCI) — Photo : Yanne Boloh

Les résultats de l’enquête de juin de l’Observatoire régional des compétences industrielles (ORCI) auprès des entreprises sarthoises indiquent un besoin important en recrutement, avec au moins 1 520 projets prévus pour le second semestre de 2021 (interindustrie, hors agroalimentaire) dont 51 % pour la seule métallurgie, le secteur dominant dans le département. Viennent ensuite les industries créatives et techniques de la mode et du luxe (18 %), l’énergie et le recyclage (13 %) et la plasturgie (10 %), la chimie, la pharmacie, l’ameublement et les matériaux pour la construction et l’industrie s’arrogeant le reste. "Toutes les filières ont de vrais projets", résume Damien Le Mancq, responsable de l’ORCI.

72 % d’opérateurs parmi les profils recherchés

Les recrutements potentiels concernent près de 60 métiers, soit transversaux soit spécifiques, des piqueurs (maroquinerie) aux agents de maintenance, des usineurs et fraiseurs aux assembleurs de meubles.

Deux postes à pourvoir sur trois sont en lien direct avec la production : les opérateurs représentent ainsi 72 % des projets de recrutement suivis par les techniciens (17 %), ingénieurs (6 %) et fonctions supports (5 %) arrivant ensuite.

Les CDI représentent un tiers des projets de recrutement, à comparer aux 17 % des projets de recrutement sur ce type de contrat de travail au niveau national. La proportion de CDI est encore plus forte pour les techniciens supérieurs (65 %), les ingénieurs (53 %) et les fonctions support (54 %), alors que les contrats pros et l’apprentissage sont plus élevés pour les postes d’opérateurs (respectivement 40 % et 9 %).

Un fort recours à l’apprentissage

13 % des actifs sarthois travaillent déjà dans l’industrie. 48 % de ces 35 680 salariés sont employés dans la métallurgie, une proportion légèrement supérieure à celle de la Région Pays de la Loire (46,2 %) ou à celle de la France (46,8 %). Du côté des emplois féminins dans l’industrie, la Sarthe est également légèrement au-dessus de la région (22,8 % contre 22,7 %) et du niveau national (22,4 %). L’apprentissage est particulièrement apprécié par les industries sarthoises, avec 14 % des postes contre 9 % au niveau de la région Pays de la Loire.

Si 47 % des projets de recrutement sont jugés difficiles à réaliser contre 52 % dans la région Pays de la Loire, c’est probablement car le département se singularise par ce fort recours à l’apprentissage et, peut-être encore plus, parce que les entreprises sarthoises acceptent de former leurs nouvelles recrues : 58 % de ces projets d’embauche n’exigent pas une expérience métier (de 67 % pour les opérateurs à 36 ou 38 % pour les autres catégories socio professionnelles) et 40 % n’imposent pas de formation propre au métier (surtout pour les opérateurs).

Selon les dirigeants des quelque 3 000 entreprises qui ont répondu à l’enquête, ce sont les postes d’ingénieurs (50 %) et d’opérateurs (47 %) qui sont jugés les plus difficiles à pourvoir, les techniciens (44 %) et, surtout, les postes de fonctions support (30 %).

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