Avec 100 milliards d’euros annoncés, le plan de relance 2020-2022 est un soutien à l’économie d’une ampleur inédite. « C’est la première fois qu’autant d’argent est mobilisable rapidement pour autant de secteurs différents, remarque Pierre Ory, le préfet de Maine-et-Loire. C’est une formidable opportunité d’accélération des projets, dans la logique du premier arrivé, premier servi. On encourage donc les entreprises, quelle que soit leur taille, à proposer leurs idées en contactant la Direccte ou Bpifrance. »
Pour l’heure, 27 entreprises du département bénéficient de 200 000 à 800 000 euros via les appels à projets des filières aéronautique et automobile, pour un montant de 16 millions d’euros. Une vingtaine d’autres dossiers sont en cours d’instruction par Bpifrance. « Plus globalement, 50 millions d’euros sont d’ores et déjà engagés dans le Maine-et-Loire dans les secteurs de l’industrie et du bâtiment, via les différents dispositifs du plan de relance, indique le préfet. Le gouvernement essaye de combler les trous dans la raquette en diversifiant les axes d’actions. » D’autres secteurs, comme la cohésion sociale ou le patrimoine, bénéficient donc également de ces nouveaux fonds, qui viennent compléter le 1,3 milliard d’euros prêtés depuis le début de la crise sanitaire à 6 000 entreprises du Maine-et-Loire via le prêt garanti par l’État et les 140 millions d’euros versés via le Fonds de solidarité.
Un soutien à l’investissement
Dans les ateliers très à l’étroit de SIO (Sérigraphie Industrielle de l’Ouest), entreprise spécialisée depuis 30 ans dans les solutions de marquage en peinture, gravure ou sérigraphie pour les produits techniques industriels, les 36 salariés du site angevin attendent avec impatience les travaux qui permettront un agrandissement de 650 m2 et une modernisation de leur outil de production.
« Notre projet d’investissement de 1,8 million d’euros était prévu bien avant la crise, explique François Dallet, le président de SIO. Mais, aujourd’hui, notre niveau d’activité est en baisse de 50 % par rapport à fin 2019, en grande partie en raison de la crise du secteur aéronautique qui représente pour le moment 90 % de notre production angevine. Sans les 800 000 euros du fonds de soutien, nous n’aurions pas pu prendre ce risque avant de sécuriser notre stratégie de diversification vers les secteurs de la défense, du médical et du luxe. Pour nous, ces fonds représentent trois années de gagnées ! » Une première tranche d’investissement de 1,2 million d’euros débutera donc prochainement et devrait permettre l’embauche d’une quinzaine de salariés.