Première croissance externe pour Néomouv’. L’entreprise sarthoise, née en 2009 de la reprise à la barre du tribunal de commerce de Gekafi Industries et de la marque Eazy Mouv, change de braquet avec l’acquisition de l’anglais Juicy Bike. Tout comme sa nouvelle maison-mère, cette société conçoit et distribue des vélos à assistance électrique (VAE) dans une gamme de 5 modèles, pour un chiffre d’affaires annuel de 580 000 euros. « Nous avons sympathisé il y a un an au salon de Birmingham. Les deux créateurs de l’entreprise voulaient prendre leur retraite, c’était la bonne occasion », détaille Philippe Vaxelaire, dirigeant de Néomouv’.
L’international est en effet au cœur de la stratégie du chef d’entreprise de La Flèche. Avec des marchés locaux en plein développement en Europe, Philippe Vaxelaire compte aller y chercher davantage de volumes pour sa PME de 27 salariés. Depuis 2014, l’entreprise compte en effet une filiale en Espagne lui permettant de distribuer ses VAE dans l’ensemble de la péninsule ibérique. « C’est important d’être sur place pour maîtriser les spécificités du marché. Par exemple pour la Grande-Bretagne, il faut savoir que les freins sont inversés sur les vélos ! »
14 000 VAE commercialisés
En 2017, Néomouv’ a réalisé une belle année avec 14 000 VAE commercialisés, contre 9 500 en 2016, pour un chiffre d’affaires de 11 millions d’euros. L’entreprise fléchoise a notamment bénéficié en France des aides à l’acquisition, qui ont permis d’écouler 254 870 vélos électriques dans l’Hexagone. « Le marché a pratiquement doublé en 2017 ! Mais en début d’année, le gouvernement a durci l’accès à ces primes. Les ventes ont chuté », explique Philippe Vaxelaire.
Néanmoins, le Royaume-Uni pourrait permettre à Néomouv’ de reprendre de la vitesse. Les ventes de VAE y progressent de 20 % par an et l’île pourrait constituer une première tête de pont vers le marché nord-américain. « Ça nous intéresse. Je pense que c’est un marché plus accessible depuis la Grande-Bretagne que de l’Europe », révèle le dirigeant qui ne s’inquiète pas outre-mesure des conséquences du Brexit. « Je n’imagine pas que les Britanniques seront totalement isolés sur le plan économique. Ils sont dépendants de l’Europe. Le change reste un problème. Mais on s’adaptera, quitte à assembler les VAE sur place. »
