Micro Mécanique : L'export en ligne de mire
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Micro Mécanique : L'export en ligne de mire

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L'enjeu L'usineur de pièces d'usure très haute précision Micro Mécanique exposera pour la première fois son savoir-faire, en avril prochain, sur un salon international en Allemagne avec pour objectif de faire ses premiers pas à l'export.
— Photo : Le Journal des Entreprises

Lorsqu'il reprend Micro Mécanique à Saint-Sylvain d'Anjou en 2010, Patrick Demots le sait : il ira à l'international. « Cela faisait partie de mon business plan d'aller à l'export. Nos concurrents faisaient 10 à 15 % de leur chiffre à l'international et nous 0! », raconte le dirigeant de cette entreprise, créée en 1938 et spécialisée dans l'usinage très haute précision du carbure de tungstène pour la fabrication de pièces d'usure.Ainsi, pour la première fois en avril prochain, la société angevine participera à un salon international, le Wire à Düsseldorf en Allemagne. « C'est LE salon de référence autour de la fabrication de câbles et tubes qui accueille plus de 40.000 visiteurs professionnels du monde entier et 1.300 exposants. Il est organisé tous les deux ans. En 2012, alors que j'y étais en tant que visiteur, j'ai pris la décision de participer à l'édition 2014. Je suis persuadé qu'il faut aller voir en dehors de nos frontières pour conquérir de nouveaux marchés. Je cible particulièrement les entreprises allemandes, mais 60 % des visiteurs n'étant pas allemands, pourquoi ne pas regarder aussi vers d'autres pays... »




Un coût cinq fois plusélevé qu'un salon en France

Patrick Demots a bien préparé le démarrage de « l'aventure export. » Accompagné par la CCI du Maine-et-Loire (conseils et contacts), il a également bénéficié d'une aide régionale de 4.100 € dans le cadre du dispositif Init'export. Car se lancer à l'export a un coût. « Le budget global pour ce salon est d'environ 15.000 €, soit 5 fois plus que pour un salon français. D'ailleurs, nous ne ferons pas d'autres salons cette année. »Un coût qui comprend le prix du stand (8.000 €), une semaine sur place pour le dirigeant, le recrutement d'une interprète et la traduction en allemand et en anglais des brochures de présentation de la société et du site internet. « On ne peut pas se lancer seul même si on a la volonté et le budget. J'ai travaillé en amont avec le cabinet angevin VIFA, spécialisé dans le conseil et l'accompagnement commercial aux entreprises intéressées par l'Allemagne. Avec les Allemands par exemple, il faut parler technique, le modèle latin ne passe pas trop... »




« Pas de produits propres, mais un vrai savoir-faire »

Cette stratégie à l'export s'accompagne d'une diversification. L'usinage de pièces d'usure destinées à l'automobile (la société est notamment fournisseur stratégique pour Peugeot), métier historique de Micro Mécanique, représente aujourd'hui 40 % du CA (2M€) pour 55 % lors de la reprise il y a 3 ans. Et sans baisse d'activité sur ce secteur.L'entreprise développe en parallèle un « deuxième métier » : l'usinage en petite série de pièces mécaniques de très haute précision pour les secteurs aéronautique et médical. « Nous sommes sous-traitants pour un fabricant de logiciel médicaux pour lequel nous avons conçu un objet test pour le calibrage des machines d'imagerie médicale. Cette technologie est vendue dans le monde entier. Nous expédions aussi des pièces en Chine, au Brésil, aux USA... pour nos clients. Nous n'avons pas de produits propres, mais un vrai savoir-faire, alors il est temps de vérifier si ce savoir-faire est exportable. »

Micro Mécanique



(Saint-Sylvain d'Anjou)P-dg : Patrick Demots22 salariésCA 2013 : 2M€02 41 76 72 34

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