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Michel Perrinet : « Faire d’Angers une référence de l'internet des objets »
Interview Angers # Informatique # Innovation

Michel Perrinet président d'Angers French Tech Michel Perrinet : « Faire d’Angers une référence de l'internet des objets »

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Angers French Tech a pris sa vitesse de croisière en investissant 1 000 mètres carrés dans le bâtiment du Crédit Mutuel Anjou. L’ouverture de ce tiers lieu préfigure sa future installation dans l'actuelle poste centrale au coeur de la ville dans quelques années. Les explications avec Michel Perrinet, président de la coopérative qui regroupe 90 acteurs de la filière du numérique.

L'Angers French Tech dispose maintenant en centre ville d'un tiers lieu de 1000 mètres carrés — Photo : Olivier Hamard JDE

Comment s'organise ce tiers-lieu dans les locaux du Crédit Mutuel Anjou ?

Michel Perrinet : Nous avons commencé l’aventure d’Angers French Tech en 2015 dans les locaux de la Wise Factory. Début 2018, nous nous sommes constitués en coopérative avant de nous installer provisoirement à la Poste centrale. Nous devrions y revenir dans deux à trois ans, lorsque le bâtiment sera rénové. Pour l’instant, notre tiers lieu occupe 1 000 mètres carrés, répartis en 30 bureaux, 8 places de coworking, des lieux d’animation et de réunion, une terrasse de 200 mètres carrés et 400 mètres carrés d’espace événementiel que nous partageons avec le Crédit Mutuel Anjou. C’est environ la moitié de la surface dont nous disposerons ensuite dans le bâtiment de la Poste centrale, mais l’actuel espace augure bien de ce que sera à terme notre site. Il y a ici tous les ingrédients de ce que nous voulons proposer et nous avons en quelque sorte deux à trois ans pour tester ce que sera notre lieu définitif. Nous allons pouvoir ainsi héberger des entreprises, proposer un coworking plus ponctuel, organiser des événements et des animations.

Que proposez-vous désormais dans ces locaux ?

M.P : Les premiers programmes d’accélération se sont installés, mais nos bureaux ne seront pas dédiés qu’aux start-up innovantes. L’objectif est de mélanger les talents dans un même lieu en proposant à des entreprises, de la PME au groupe, de venir développer leurs projets dans le secteur de l'internet des objets, en bénéficiant sur place d’un accompagnement. Il y aura pour moitié des entreprises qui créent le smartworld, le monde des objets intelligents, et pour l’autre moitié des sociétés qui vont vouloir ici être accompagnées parce qu’elles souhaitent développer un produit et cherchent comment le faire. Notre rôle, c’est de les aider à imaginer différemment, de les mettre en relation avec d’autres acteurs pour faire avancer leur projet.

« Nous voudrions parvenir idéalement à 450 000 € de capital pour environ 250 adhérents »

Nous sommes le réceptacle de rencontres multilatérales. Et au-delà, nous voulons aussi que cet outil puisse s’appliquer à des PME locales, dans des secteurs plus traditionnels, qui veulent faire entrer l’internet des objets dans leur développement.

Comment voyez-vous l’avenir d’Angers French Tech ?

M.P : Nous voulons faire d’Angers un territoire de référence au rayonnement international dans le secteur de l’internet des objets. Notre objectif est d’animer et de fédérer l’écosystème local en accompagnant les entreprises et les projets innovants. Aujourd’hui, nous sommes 90 coopérants, entreprises, institutions ou particuliers, pour 235 000 euros de capital et nous lançons une seconde vague de souscription. Nous voudrions parvenir idéalement à 450 000 € de capital avec environ 250 adhérents. Angers French Tech emploie trois personnes et nous allons recruter cette année avec l'objectif d’une équipe de 8 à 10 salariés d’ici trois ans.

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