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Manitou pose les fondations d'une nouvelle usine à Candé
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Manitou pose les fondations d'une nouvelle usine à Candé

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Le groupe Manitou ouvrira au cours du premier semestre 2021 une nouvelle usine à Candé, dédiée à la fabrication de nacelles. Sur un terrain de 8 hectares, cette nouvelle unité s’étendra sur 18 000 mètres carrés de bâtiments couverts.

Jacqueline Himsworth, présidente du conseil d'administration du groupe Manitou pose la première pierre de l'usine au côté de son frère Marcel Braud, fondateur de Manitou et président d'honneur, entourés du directeur du site de Candé Sylvain André et de Michel Denis, directeur général. — Photo : Olivier Hamard JDE

Le groupe Manitou, qui emploie 4 400 personnes pour un chiffre d’affaires qui a approché l’an passé les deux milliards d’euros. Avec 11 usines et 22 filiales dans le monde, il reste néanmoins ancré dans l’ouest de la France, où il réalise les deux tiers de sa production : à Ancenis, siège historique du groupe, à Laillé en Ille-et-Vilaine et dans deux communes angevines, Beaupréau et Candé. C’est dans cette dernière qu’il a choisi de construire une nouvelle usine qui ouvrira d’ici un an et demi.

Une usine 4.0

« Il y a bien longtemps que le groupe n’avait pas investi dans une usine neuve, reconnaissait Michel Denis, le directeur général de Manitou Group, lors de la pose de la première pierre de la future usine de Candé.

Les dernières unités que nous avons mises en place ont plutôt été installées dans des sites industriels déjà existants. Ce nouvel équipement sera une vitrine de l’usine 4.0 chez Manitou, avec beaucoup d’automatisation et d’optimisation des flux. » À Candé, Manitou possède déjà une usine qui emploie 185 personnes, dont 60 ont été recrutées ces dernières années. Elle est l’unique site du groupe où l’on conçoit et fabrique des nacelles élévatrices de personnes, qui sont commercialisées ensuite dans le monde entier.

Un marché en forte croissance

Chez Manitou, la part de la nacelle a été multipliée par 3 et elle représente aujourd’hui 15 % du chiffre d’affaires du groupe. Lorsque l’on ajoute que celui-ci était de 1,1 Md€ il y a 5 ans et qu’il tutoie maintenant les deux milliards, on perçoit que ce marché de la nacelle est effectivement de plus en plus conséquent. « Il est en croissance car on se soucie de plus en plus, partout dans le monde, d’apporter de la sécurité dans les conditions de travail, explique Michel Denis. Dans ce secteur de la nacelle, nous sommes très présents en Europe, mais aussi ailleurs du monde. Selon les pays, nous nous situons entre le 1er et le 5e rang des fournisseurs de nacelles. Nous sommes également entrés début 2019 sur le marché de l’Amérique du Nord, ce qui offre un très beau potentiel. Ailleurs, en Inde et en Afrique par exemple, la demande va sans doute être croissante dans les années à venir. »

« Candé, capitale de la nacelle de Manitou »

La future usine de 18 000 mètres carrés ne remplacera pas celle qui fabrique déjà, à Candé, les nacelles articulées ou télescopiques de Manitou.

La future usine de Candé de Manitou représente un investissement de 26 M€ — Photo : Manitou Group

Elle viendra en complément de l’équipement existant, pour absorber la montée en charge de cette branche d’activité. Le groupe, qui va embaucher 80 personnes dans cette nouvelle unité, innove et étend en élargit sans cesse sa gamme, « En matière d’innovation, précise Michel Denis, nous travaillons entre autres dans le domaine de la transition énergétique : Si nous fabriquons déjà des nacelles électriques depuis 30 ans pour une utilisation en intérieur, nous avons récemment présenté la première nacelle électrique tout terrain, qui sera fabriquée dans cette nouvelle usine. Candé sera donc un peu notre capitale de la nacelle de Manitou. C’est aussi pour le groupe une manière de montrer son attachement historique à la région. »

Manitou, qui a fabriqué ses premières nacelles à Ancenis en 1993 avant d’en transférer la fabrication à Candé deux ans plus tard, entend donc avec cette nouvelle unité gagner d’autre part de marché dans une branche d’activités. « Les travaux ont commencé en juillet et le site devrait être achevé l’été prochain, espère Sylvain André, le directeur du site de Candé. Il faudra ensuite l’aménager pour qu’il soit opérationnel, et les premières nacelles devraient sortir de l’usine à la fin du premier trimestre 2021. »

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