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Maison Bécam veut aller plus loin avec un nouveau concept de boutique
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Maison Bécam veut aller plus loin avec un nouveau concept de boutique

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Avec la structuration de son entreprise et l'ouverture d'une septième boutique, le boulanger-pâtissier angevin Nicolas Bécam veut voir plus grand et développer sa marque Maison Bécam en franchise.

Maison Bécam emploie aujourd'hui cent personnes et compte sept établissements — Photo : Maison Becam

En douze ans, de reprise en création, le boulanger-pâtissier angevin Nicolas Bécam a pris la tête de six établissements à Angers et en périphérie. Le septième, ouvert depuis septembre à Brissac-Quincé, est pour lui le signe d’une nouvelle étape et il souhaite maintenant voir essaimer son concept de « Maison Bécam ». Installé sur un rond-point hors agglomération pour capter le flux estimé sur cet axe à 25 000 véhicules par jour, le nouveau magasin créé par Nicolas Bécam ne ressemble pas aux autres de la marque, implantés plutôt en ville ou en galerie commerciale.

Vers une Maison Bécam 2.0

Le boulanger-pâtissier angevin, qui se définit comme un « artisan devenu entrepreneur » veut passer à la vitesse supérieure et considère comme un tournant l’ouverture de cette boutique.

« Il s’agit du concept dont nous avions rêvé et que nous voulons maintenant développer, témoigne Nicolas Bécam. Nos six autres établissements ne sont pas obsolètes, mais ce n’est pas ce que nous ferons demain. Cela nous a servi de base pour créer cette Maison Bécam 2.0. » Le groupe a investi 400 000 euros dans l’opération et le concept a été travaillé dans le moindre détail : une ambiance cosy, un espace de restauration, un atelier visible depuis le magasin, un drive et une partie de la vente en libre-service assisté. « C'est comme sur les marchés, sans séparation entre les clients et le produit. Nous allons mettre en place ce système dans nos autres boutiques », décrit le dirigeant.


Une vitrine pour les futurs franchisés

Nicolas Bécam a planché pendant un an sur ce nouveau concept : il en a défini jusqu’à la décoration, l’aménagement intérieur et est à l'origine de l’atelier visible du magasin, pour accueillir les clients mais aussi pour convaincre de potentiels investisseurs. Il y a même pétri, enfourné le pain, tenu la caisse, y passant toutes ses journées durant deux mois : « L’objectif est d’en faire une vitrine pour que le concept soit reproductible, en franchise ou sous licence de marque. Au-delà du magasin, c’est aussi le lieu où l’on va accueillir des gens qui souhaitent nous rejoindre. Nous avons maintenant la légitimité, l’expérience, les fondations humaines et bientôt les assises financières suffisantes. C’est la dernière pièce d’un premier puzzle qui va permettre d’en entamer désormais un deuxième. » Ce second puzzle, Nicolas Bécam l’imagine d’ici quelques années assemblé de pièces similaires à ce nouveau concept, reproduites dans un premier temps dans la région avant de voir encore plus loin. Un développement « en escargot » en partant d’un épicentre angevin. « Le souhait est d’arriver à une cinquantaine de boutiques d’ici quinze ans, avec le rêve, pourquoi pas, d’en compter un jour une centaine… »

Une entreprise plus structurée

Au-delà de ce nouveau concept, l’entrepreneur angevin a travaillé à une autre organisation du groupe. Avec cent salariés, dont plus de quarante apprentis, pour un chiffre d’affaires qui dépassera 7 millions d’euros cette année, Nicolas Bécam, qui avait commencé l’aventure en reprenant une boulangerie-pâtisserie dans le centre-ville d’Angers il y a douze ans, a eu besoin de structurer son entreprise :

« Nous avons affûté notre stratégie en recrutant des gens à des postes clés, en management, en organisation ou en communication. Nous intégrerons aussi en début d’année prochaine un directeur général, qui prendra des parts au capital. Nous avons également fait le choix de ne garder qu’un actionnaire sur les six que nous avions auparavant, avec un seul partenaire à 15 %, en plus des 85 % que nous détenons avec mon épouse. » Un seul actionnaire, mais de taille, en la personne de Bertrand Baudaire, le président du groupe de restauration La Boucherie, que Nicolas Bécam considère comme « un père spirituel » et qui l’accompagne dans son développement.

Le boulanger-pâtissier angevin voit donc en ce septième magasin le début d’une aventure. Il envisage, d’ici à dix-huit mois environ, de déménager son actuel laboratoire du Min à Angers pour l’installer dans un lieu qui accueillerait aussi le siège du groupe, aujourd’hui implanté au-dessus de l’ancienne boulangerie de ses parents, à Saint-Barthélemy d’Anjou. À quarante ans cette année, Nicolas Bécam prend donc un nouveau départ, en se voulant conquérant mais lucide : « Ce n’est jamais écrit à 100 %. J’ai appris à être patient, à écouter, à m’entourer. Il y a toujours eu chez moi une part d’insouciance mais elle reste mesurée. Si j’ai un doute, je ne fais pas. En revanche, si je n’ai pas de doute, je cours très vite ! »

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