C’est depuis son nouveau siège social manceau, composé de 500 m2 de bureaux et 800 m2 d’entrepôts (montant de l’investissement : 1,8 million d’euros) dans lequel l’entreprise s’est installée en juillet 2022 qu'Emmanuel Deret, fondateur et PDG d’ED-Trans, dresse le bilan : avec un chiffre d’affaires de 54 millions d’euros en 2022 contre 39 millions d’euros l’année précédente, l’organisateur de transports de marchandises a enregistré une croissance de 38 %. "Nous devrions atteindre au minimum 62 millions d’euros cette année et notre objectif est de parvenir à 100 millions d’euros en 2028", indique le dirigeant.
Deux à trois nouvelles agences en 2023
Pour cela, le groupe ED-Trans mise sur le renforcement de son activité et l’ouverture de nouvelles agences. " Le marché est très bousculé mais le transport a de l’avenir et notre modèle connaît un regain d’intérêt, assure le dirigeant. L’organisateur de flux routiers, maritimes et aériens, qui possède aussi un parc d’une soixantaine de camions, compte aujourd’hui 11 implantations, les sites d’ED-Trans du Mans et de NTL France à Carquefou (Loire-Atlantique) et neuf agences. La dernière en date a ouvert il y a quelques mois à Laval et il prévoit cette année deux à trois nouveaux sites en France.
"Nous sommes très présents dans le Grand Ouest avec des clients partout en France et à l’étranger, ajoute Emmanuel Deret, mais il reste des zones à couvrir pour être au plus près de nos clients industriels, commerçants et transporteurs." Pour cela, le groupe sarthois, qui réalise 75 % de son chiffre d’affaires hors frontières, veut se renforcer à terme dans l’Est, le Nord, le Centre-Val de Loire ou encore l’Aquitaine et la Normandie, et parvenir à 12 ou 14 agences en 2025. "Nous ne fermons pas non plus la porte à des ouvertures ailleurs qu’en France, poursuit Emmanuel Deret, comme dans des pays frontaliers ou le nord de l’Europe où nous avons une forte activité."
74 000 opérations de flux
Le groupe emploie actuellement 81 personnes et recrute localement dans chacune de ses agences pour plus de proximité avec ses clients. Il s’est renforcé avec la reprise de NTL France en 2017. "Lorsque nous avons repris NTL France, précise le PDG, l’entreprise, qui avait un gros capital client, réalisait 2,7 millions de chiffre d’affaires et elle a atteint l’an passé 22 millions d’euros. Certaines de nos agences ont d’ailleurs pris le nom de cette entreprise, comme celles que nous avons ouvertes à Pau et à Avignon en 2021."
En 2022, le groupe, qui travaille avec 4 800 partenaires de transport et compte 2 800 clients, a assuré 74 000 opérations de flux dans le monde entier et compte bien renforcer sa présence dans un secteur en mutation : "Certaines menaces ont pesé sur notre activité, avec l’arrivée du digital et des algorithmes, ajoute Emmanuel Deret. Pour ma part je n’y ai pas cru. Cela nous a certes obligés à digitaliser notre savoir-faire et nous travaillons plus avec une forme de phygitalisation. Rien ne remplacera l’humain pour la gestion des éventuels aléas et l’optimisation des flux. "
