« Avec mon frère Vianney, indique Jean Copleutre, fondateur de Largeot et Coltin, nous avons lancé Kraft Workwear pour que Largeot et Coltin conserve son marché de niche et ainsi entrer sur le marché global du vêtement de travail. Celui-ci est beaucoup plus concurrentiel et nous avons dû beaucoup investir pour obtenir un bon référencement. Les premières années ont été difficiles mais nous revenons en force, en ayant optimisé les charges et les différents frais. » Les deux sociétés emploient aujourd'hui dix personnes, avec des tâches mutualisées, et l'effectif devrait atteindre 12 collaborateurs cette année, pour un chiffre d'affaires cumulé d'un peu moins de trois millions d'euros.
Un premier point de vente à Paris en 2022
Avec des résultats encourageants, Largeot et Coltin, numéro un sur le marché des vêtements de travail traditionnels, veut voir plus loin. « Nous augmentons chaque année le chiffre d'affaires d'environ 20 %, assure Jean Copleutre, ce qui correspond à la croissance générale des ventes sur internet en France. En 2020, l'activité a été nettement supérieure, surtout en fin d'année, avec plus 70 % de ventes en novembre et 100 % d'augmentation en décembre. »
Bien assise en tête de son marché, la petite entreprise envisage l'ouverture de premiers points de vente physique, accessibles au grand public. Le premier devrait voir le jour à Paris en 2022, avant d'autres villes si l'essai est concluant. Pour cela, la société de Juigné-sur-Loire dispose d'un atout de taille : elle a en effet racheté en 2019 l'entreprise Le Laboureur, en Saône-et-Loire, dont elle était le premier client. Un atelier de confection de vêtements de travail qui emploie aujourd'hui 27 personnes, contre 18 à sa reprise.
Agrandir l'atelier de confection
Avec 2 millions d'euros de chiffre d'affaires, la société devrait recruter encore deux à quatre personnes cette année. « Le Laboureur nous a fait accélérer et nous serons une quarantaine sur les trois structures fin 2021, envisage Jean Copleutre. L'objectif est maintenant d'agrandir l'atelier de confection en transférant la partie logistique sur un site commun aux trois entreprises que nous envisageons de créer en Maine-et-Loire d'ici deux ans. »
Un projet à court terme pour voir plus grand, avant la réalisation d'un autre plus lointain : l'ouverture en Anjou dans quatre à cinq ans d'un second atelier de confection pour Le Laboureur, par création ou reprise d'une structure existante.