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Les serres de la Salamandre vont s'étendre en 2023
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Les serres de la Salamandre vont s'étendre en 2023

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Porté par trois maraîchers nantais du groupement le Potager de Jade, les serres de la Salamandre, à Lasse, dans le Maine-et-Loire, ont lancé leur première production en janvier. 46 personnes ont été recrutées et le site, qui récupère la chaleur générée par l'unité voisine de valorisation de déchets, devrait s'agrandir prochainement de trois nouveaux hectares.

Attenantes à l'unité de valorisation des déchets de Lasse, les serres de la Salamandre emploie 46 personnes. Le site devrait prochainement être agrandi — Photo : Serres de la Salamandre

Le projet est le premier dans les Pays de la Loire : des serres récupèrent la chaleur résiduelle émise par l’unité de valorisation de déchets de Lasse, dans le Baugeois (nord-est du Maine-et-Loire). L’usine elle-même produit 60 gigawattheures d’électricité par an, mais la chaleur restante n’était pas utilisée. Elle permet désormais de chauffer entièrement 4 hectares de serres construites juste à côté par trois maraîchers nantais du groupement le Potager de Jade (70 M€ de chiffre d’affaires envisagés en 2022, 1 000 emplois directs en pleine saison), qui regroupe au total 13 professionnels des Pays de la Loire.

60 personnes en pleine saison

Le projet a nécessité un investissement d’environ 14 millions d’euros et s’est achevé en 2021. Les premières productions de tomates ont été lancées en janvier 2022. 46 personnes ont été recrutées dans un rayon de 20 kilomètres, et l’effectif devrait rapidement monter à 60 en pleine saison, avec un conditionnement réalisé sur le site. "Aucun de nos salariés n’avait d’expérience dans le domaine et pourtant on a eu très peu d’abandon de poste, indique Nicolas Dreux, le directeur du site. Notre effectif est composé à 60 % de femmes." 2 500 tonnes de tomates devraient être produites chaque année

Les serres bioclimatiques ont des besoins en approvisionnement énergétique extérieur quatre fois inférieurs à ceux d’une serre classique et le projet s’est attaché à la préservation des ressources en eau. Toutes les eaux pluviales sont récupérées sur les toits et l’eau non consommée par les plantes est recyclée pour les réalimenter, l’économie hydraulique étant estimée à 30 % de la consommation normale d’un tel équipement.

À moyen terme, l’objectif est de parvenir à la création d’un site d’une douzaine d’hectares de serres, l’usine de valorisation de déchets étant en capacité de fournir suffisamment de chaleur résiduelle pour un équipement de 20 hectares. La construction de trois hectares de serres supplémentaires est déjà envisagée. Elle devrait être lancée l’an prochain pour une mise en production en 2025.

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