Installé depuis janvier dans un nouvel atelier à Allonnes, Nicolas Bigot en a profité pour ouvrir sur place une boutique. Une démarche atypique venant d'un entrepreneur qui développe depuis 2011 une société de vente de fleurs en ligne. « Nous avions une demande locale pour ce point de vente. Ça nous permet aussi de disposer d'un show-room », précise le créateur des Fleurs de Nicolas. L'e-commerçant se positionne en effet sur un marché de la livraison de fleurs fraîches estimé entre 150 et 200 millions d'euros en France, principalement dominé par des réseaux comme Interflora. Depuis quelques années, des pure-players développent l'activité sur le web. Un segment qui représente actuellement 5 % du marché, mais qui permet à ces nouveaux entrants d'afficher des coûts inférieurs aux chaînes classiques. Pour maximiser cet avantage concurrentiel, le Sarthois travaille en direct avec le producteur sarthois Bigot Fleurs, dirigé par son père Jean-Philippe. « Nous sommes un de leurs clients. Cela nous permet de proposer un produit plus frais que nos concurrents et surtout de maîtriser la volatilité du prix des fleurs. On est en mesure de lisser leurs coûts sur l'année », explique Nicolas Bigot.
Complémentarité web et magasin
Cet accès aux capacités de production est stratégique dans la décision de créer le premier magasin physique des Fleurs de Nicolas. Sans intermédiaire et débarrassé du packaging, les produits offerts par la boutique seraient même moins chers que ceux proposés sur le site internet ! « 50 % des ventes de fleurs se font dans les magasins. On va simplement là où est le marché. Avec un accès à la production, on peut jouer la complémentarité entre le web et la boutique d'Allonnes », poursuit le dirigeant. Ce premier point de vente aura par ailleurs valeur de test pour les Fleurs de Nicolas. En cas de succès, l'entrepreneur envisage en effet le développement d'un réseau de magasins dans l'Ouest.
Levée de fonds en préparation
Pour mener à bien cette ambition et consolider le développement de sa société, Nicolas Bigot prépare actuellement une levée de fonds. Compris entre 500.000 et 1 million d'euros, ce premier tour de table permettrait donc de structurer et d'encadrer la croissance de l'entreprise qui connaît depuis sa création un bel essor. D'un chiffre d'affaires de 330.000 euros en juin 2013, la société devrait terminer son troisième exercice à près de 1 million d'euros. « Pour l'instant, on est en prise de contacts et en réflexion sur le mode de prise de capital », ajoute Nicolas Bigot qui compte finaliser l'opération pour la fin de l'année.
E-commerce Le spécialiste de la vente de fleurs par internet ouvre une première boutique physique. La première pierre d'un futur réseau.
